L'ancien ministre Jean-Louis Borloo attaque Emmanuel Macron et sa vision "dangereuse" de la société
Lors d'une réunion à Valenciennes, mercredi, l'ancien ministre a dénoncé le remplacement du "vieux monde des solidarités par le jeune monde des abandons de ceux qui ont besoin de la solidarité".
Son rapport sur les banlieues avait été enterré il y a quelques semaines par Emmanuel Macron. L'ancien ministre Jean-Louis Borloo prend sa revanche en éreintant la politique du chef de l'État et de son gouvernement. Lors d'une réunion, mercredi 27 juin au soir, à Valenciennes (Nord), l'ex-ministre de la Ville a fait part de son "sentiment", sans retenir ses coups.
On est en train de remplacer le vieux monde des solidarités par le jeune monde des abandons de ceux qui ont besoin de la solidarité.
Jean-Louis BorlooRTL
Dans son intervention, diffusée par RTL, celui qui fut pourtant un soutien du candidat Macron a dénoncé "la vision" d'une société "inefficace et dangereuse". La charge paraît aussi virulente que l'affront que l'ancien député du Nord a subi ces derniers jours, après l'enterrement par l'exécutif de son rapport sur les banlieues.
"Le gratin se sépare des nouilles"
Il s'est ensuite lancé dans une métaphore culinaire : "Si on parlait cuisine, il faut faire attention que notre pays ne se retrouve pas dans la situation culinaire désagréable où le gratin se sépare des nouilles." Il reproche au gouvernement de favoriser les plus aisés : "C'est le problème d'une monarchie qui en fait n'a plus de moyens, et ce qui me dérange, c'est que les quelques moyens qu'elle a, elle a décidé d'arbitrer pour permettre à ceux qui courent le plus vite de courir de plus en plus vite."
Dans la majorité, la sortie a autant surpris qu'agacé. "Ceux qui sont aux responsabilités depuis trente ans sont-ils les mieux placés pour nous expliquer ce qu'ils n'ont pas fait et que nous devrions faire ?", a interrogé jeudi matin sur LCI le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner. Quelques heures plus tard, Jean-Louis Borloo a tenu à minimiser. Il ne pointait du doigt qu'"une vision globale sur les élites", son propos "ne s'adressait pas au gouvernement ou au président", a-t-il indiqué au Figaro.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter