Les journalistes convoqués par la DGSI "sont des justiciables comme les autres", estime la porte-parole du gouvernement
Sur Europe 1, Sibeth Ndiaye a justifié la convocation d'auteurs d'articles sur l'affaire Benalla et sur l'utilisation d'armes françaises au Yémen par les services de renseignement.
/2023/07/05/64a55fd777de4_placeholder-36b69ec8.png)
/2019/05/23/phpOp081k.jpg)
Huit journalistes de plusieurs médias français ont été convoqués par la Direction générale de sécurité intérieure (DGSI) lors des quatre derniers mois. Des convocations qui interviennent après la publication d'articles sur l'utilisation d'armes françaises au Yémen, pour certains, ou sur l'affaire Benalla, pour d'autres. Interrogée sur Europe 1, jeudi 23 mai, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a défendu ces convocations. "Les journalistes sont des justiciables comme les autres", a-t-elle avancé.
.@SibethNdiaye sur la convocation de journalistes par la DGSI :
— Europe 1 (@Europe1) May 23, 2019
"Les journalistes sont des justiciables comme les autres. Il est normal qu'un État protège un certain nombre de données nécessaires à des activités de défense extérieure et militaires."@audrey_crespo #europe1 pic.twitter.com/ilt2z3cphM
"Il y a en France un certain nombre d'obligations qui pèsent sur tous les citoyens, et on ne peut pas dévoiler l'identité d'un agent qui appartient aux forces spéciales", a détaillé la ministre, faisant référence à une enquête d'Ariane Chemin, du Monde, au sujet de Choki Wakrim, sous-officier de l'armée de l'air et compagnon de l'ex-cheffe de la sécurité de Matignon.
"Un coup de canif contre la liberté d'informer"
Sibeth Ndiaye a également justifié la protection par l'Etat d'"un certain nombre de données qui sont nécessaires à des activités, notamment des activités de défense extérieure et des activités militaires". Concernant l'enquête sur la vente d'armes françaises au Yémen, Sibeth Ndiaye a jugé "pas normal" qu'"une note classée secret défense se retrouve dans la nature", et a alerté sur le risque que ces "fuites", aujourd'hui "envers des journalistes", le soient "demain envers une puissance étrangère".
Plusieurs journalistes et syndicats de la profession s'inquiètent de ces convocations. Ils dénoncent un "coup de canif insupportable contre le journalisme et la liberté d'informer". Ils invoquent également la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, qui prévoit notamment que "le secret des sources des journalistes est protégé dans l'exercice de leur mission d'information du public".
Ce gouvernement a décidément un problème avec la liberté de la presse et la notion de secret des sources https://t.co/24TXNhLuS6
— Sébastien Tronche (@S_Tronche) May 23, 2019
À regarder
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter