Affaire Benalla : "Ce n'est pas la première fois qu'il vient sur un service d'ordre", selon le syndicat des commissaires de la police nationale
Le secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale a assuré sur franceinfo jeudi qu'Alexandre Benalla était "régulièrement sur les dispositifs opérationnels".
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"Alexandre Benalla est très connu dans le milieu policier." David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), a déclaré sur franceinfo, jeudi 19 juillet, que "ce n'est pas la première fois qu'il vient sur un service d'ordre ou qu'il vient se mêler à des services de police", à propos du collaborateur de l'Élysée filmé en train de frapper un manifestant le 1er mai à Paris.
Les policiers de la préfecture de police le connaissent parfaitement et le connaissent en sa qualité : c'est quelqu'un qui a un poste très haut placé. En tout cas c'est le sentiment qui est partagé chez les policiers.
David Le Barsà franceinfo
Il est "régulièrement sur les dispositifs opérationnels, il pilote différentes choses, sans qu'on sache qui l'a mandaté pour ça. Il est temps que l'enquête vienne démontrer dans quelle mesure M. Benalla outrepasse et se permet de s'attribuer des responsabilités sur des services d'ordre alors qu'il n'en a aucune légitimité", poursuit le syndicaliste, qui rappelle qu'Alexandre Benalla était dans le car de l'équipe de France lors du retour des Bleus après leur titre de champions du monde.
Le syndicat dénonce "un abus de pouvoir"
Selon le syndicaliste, on ne peut pas "reprocher une usurpation d'identité", à Alexandre Benalla, mais plutôt "un abus de pouvoir, un abus de position dominante, une préemption sur un service d'ordre dans lequel il n'a rien à faire".
Si des observateurs (magistrats, membres du corps préfectoral, journalistes, notamment) accompagnent parfois les services d'ordre, "en aucun cas on ne peut devenir acteur, encore moins être celui qui va faire usage de la force". Il est d'usage, précise David Le Bars, de fournir à ces observateurs un gilet pare-balle et un casque. Le casque porté par Alexandre Benalla avait été fourni par la Direction de l'ordre public appartenant à la préfecture de police, selon lui.
S'il y a des policiers qui étaient en situation de faire cesser cette infraction, ils répondront de leurs actes.
David Le Barsà franceinfo
David Le Bars ajoute qu'"avant de commencer à chercher un policier de base qui se retrouverait à dénoncer un conseiller de l'Élysée, il va falloir déjà savoir pourquoi ce monsieur, alors que ça s'est su à l'Élysée, a pu continuer à exercer et pourquoi on l'a revu sur des services d'ordre". Il souligne que ces policiers avaient "face à eux quelqu'un qui représente, même si c'est de façon indue, une forme d'autorité qui est supérieure à la leur. C'est là toute l'ambiguïté du sujet".
S'il s'était agi d'un policier, "il y aurait eu une suspension administrative immédiate demandée par le préfet de police et des poursuites judiciaires immédiates. On n'aurait pas eu ce temps de latence qui fait qu'on commence à parler de cette affaire aujourd'hui, au mois de juillet", estime David Le Bars.
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