Dominique de Villepin justifie sa non ré-adhésion à l'UMP dans une vidéo diffusée mercredi sur le site de son parti
"J'estime qu'il y a un décalage croissant entre les idées qui sont défendues par l'UMP et les Français, et que le premier devoir d'une formation politique, c'est de coller à une réalité", répond-il à un étudiant.Cette annonce est intervenue la veille d'une rencontre avec Nicolas Sarkozy, jeudi matin à l'Elysée, officiellement consacrée au G20.
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"J'estime qu'il y a un décalage croissant entre les idées qui sont défendues par l'UMP et les Français, et que le premier devoir d'une formation politique, c'est de coller à une réalité", répond-ilà un étudiant.
Cette annonce est intervenue la veille d'une rencontre avec Nicolas Sarkozy, jeudi matin à l'Elysée, officiellement consacrée au G20.
Jeudi matin, l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac s'est donc rendu à l'Elysée pour rencontrer son éternel rival, vis-à-vis duquel il se montre très critique. Il a été accueilli sur le perron par le secrétaire général de l'Elysée et homme de confiance du président, Claude Guéant. Après Lionel Jospin et Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin est le troisième ancien chef du gouvernement invité à l'Elysée pour s'entretenir avec Nicolas Sarkozy de la présidence française des G8 et G20.
Copé déplore le départ de Villepin
Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, a indiqué mercredi qu'il regrettait "profondément" le départ de Dominique de Villepin de l'UMP. "Je regrette qu'il ait fait ce choix, je regrette d'ailleurs aussi qu'il ne m'en ait pas parlé avant", a poursuivi Jean-François Copé lors du point presse hebdomadaire de l'UMP, en expliquant sa déception par le fait qu'il avait "beaucoup d'estime pour lui", et de "l'amitié' et insistant sur la nécessité d'"avoir une famille (politique) rassemblée".
Et pour cause.
Les motivations...
Dans la vidéo puis une autre séquence du jour, filmée et publiée sur le site, Dominique de Villepin ne mâche pas ses mots. "Si j'ai repris ma carte en 2010, c'est parce que je ne voulais pas désespérer, ni faire désespérer tous ceux qui à l'UMP participe des mêmes idéaux, et des mêmes convictions qui sont les miennes tant sur la politique intérieure que sur la politique étrangère. Aujourd'hui, je constate que nos regards et nos visions s'éloignent (...) que l'idée que nous nous faisons de la République n'est pas la même", précise-t-il.
Brandissant son indépendance en étendard: "Je suis au sein d'un mouvement (...) absolument indépendant de l'UMP. Nous ne touchons pas un centime ni de l'UMP, et chose unique dans les mémoires politiques français, ni de l'Etat", Dominique de Villepin procède à une attaque en règle.
... et les critiques de Villepin
"(...) elle va tellement mal la politique française qu'on privilégie aujourd'hui des images comme on jouerait au sept familles. On privilégie des solutions de courte vue et d'apparence. On privilégie des rumeurs", souligne-t-il.
"Nous sommes dans le divertissement politique. Nous ne sommes pas dans l'action, dans l'espoir politique. Et à un moment, il va falloir que notre nation, notre pays atterrisse et qu'elle se confronte aux réalités' ajoute-t-il avant de poursuivre: "Nous refusons les réalités d'un monde qui est économiquement en grande transformation (...) les réalités d'un pays qui est aujourd'hui en grande souffrance sociale".
Mais là où l'ex membre de l'UMP (il était adhérent depuis la création du parti en 2002, ndlr) se fait le plus mordant c'est sur la tournure et la teneur qu'ont pris certains débats.
" (...) Depuis quelques années, on a assez montré du doigt les uns et les autres. Et qu'il s'agisse de l'islam, qu'il s'agisse de l'identité nationale, qu'il s'agisse des Roms, je dis assez. Assez. Nous sommes une communauté nationale. Il n'y a pas des communautés qui se barricaderaient pour défendre leurs intérêts. Il y a des citoyens qui ont des droits et des devoirs", proclame-t-il.
Une diatribe que ne renierait pas le PS.
Les demandes "d'initiative politique" de Raffarin
Alors que la pression monte au sein l'UMP pour que Nicolas Sarkozy se sépare de Michèle Alliot-Marie et au vu des sondages toujours en berne pour l'exécutif, Jean-Pierre Raffarin a appelé Nicolas Sarkozy à une "initiative politique", un "remaniement" après les cantonales de mars, mardi sur Europe 1.
Une demande formulée quelques heures avant la publication dans Le Monde d'une tribune d'un groupe de diplomates français qui rejette la responsabilité des "déboires" de la politique étrangère sur Nicolas Sarkozy et son entourage, accusés "d'amateurisme" et "d'impulsivité".
La majorité a connu des temps meilleurs.
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