Crise politique : dissolution, démission… Quelles sont les options d’Emmanuel Macron ? 

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Article rédigé par France 2 - A. Mezmorian, M. Perrier, Ph. Lagaune, M. Barrois, Y. Kadouch. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Dissolution, démission, cohabitation : les différents scénarios sur la table pour Emmanuel Macron n’auront pas les mêmes conséquences. Quel calendrier ? Quelle durée de campagne ? France Télévisions fait le point, mardi 7 octobre. 

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Les derniers visiteurs officiels d'Emmanuel Macron, les présidents de l'Assemblée et du Sénat, ont été reçus en fin d'après-midi le 7 octobre. Que se passera-t-il si les négociations de la dernière chance échouent ? Quelles options resteraient dans les mains du président ? Démissionner ? Emmanuel Macron l'a toujours exclu, avec constance, malgré la pression qui s'accentue. Une démission engendrerait une nouvelle élection dans les 20 à 35 jours, un délai officiel mais court dans le contexte actuel.

"La démission du président de la République, d'aucuns l'appellent de leurs vœux, ne ferait qu'ajouter de la crise à la crise. Le président de la République est celui qui est supposé tenir l'État lorsqu'il y a une crise politique et parlementaire. Il faut que son successeur soit préparé à cette élection présidentielle et construise un projet politique, et cela ne s'improvise pas." Souligne Jean-Philippe Derosier, constitutionnaliste et professeur de droit public

Présidentielle anticipée ou dissolution ?

Autre option pour débloquer la situation, comme le demande Édouard Philippe dans une interview donnée le 7 octobre, une présidentielle anticipée. Moins rapide qu'une démission immédiate après le vote du budget, mais qui aboutirait aux mêmes conséquences : le départ d'Emmanuel Macron avant l'échéance de 2027. Marie-Anne Cohendet, professeure de droit constitutionnel à la Sorbonne (Paris 1) explique : "La présidentielle anticipée supposerait également une démission du président, mais qui serait à ce moment-là simplement plus tardive. Ça pourrait laisser des traces importantes sur la pratique de la Ve République."

Reste la dissolution. Dans ce cas, des élections se tiendraient 20 à 40 jours après, selon certains constitutionnalistes. Même si l'Assemblée restait sans majorité, une dissolution apporterait un souffle démocratique dans une situation politique saturée.

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