Présidentielle : pourquoi les comptes de campagne de Benoît Hamon font polémique
Le socialiste a été le plus dépensier de la campagne présidentielle, juste derrière Emmanuel Macron. Julien Dray, porte-parole de la direction collégiale du Parti socialiste, a appelé à un audit de ses comptes de campagne.
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Au PS, les cadres commencent à régler leurs comptes... Notamment sur les frais de campagne de Benoît Hamon qui font vivement débat, plus de trois mois après l'élection présidentielle. Les comptes de campagne des onze candidats à l'élection, publiés jeudi 3 août au Journal officiel, ont révélé que le socialiste était le deuxième candidat le plus dépensier, après Emmanuel Macron. Benoît Hamon, arrivé cinquième au soir du premier tour, a dépensé plus de 15 millions d'euros pendant sa campagne.
Le socialiste Julien Dray, porte-parole de la direction collégiale du Parti socialiste, a réclamé un audit de ses comptes de campagne, mercredi 9 août. Depuis, les réactions se multiplient pour dénoncer cette annonce. Franceinfo revient sur les raisons de cette polémique.
Parce que Benoît Hamon a été le candidat le moins "rentable"
Les comptes de campagne, publiés au Journal officiel début août, révèlent que Benoît Hamon a dépensé 15,07 millions d'euros. Il s'agit de la facture la plus élevée après celle d'Emmanuel Macron, qui a dépensé 16,7 millions d'euros pour l'élection. Des dépenses particulièrement élevées, alors que le candidat socialiste n'a obtenu que 6,36% des voix lors du premier tour.
Benoît Hamon a dépensé 6,58 euros pour chaque voix qu'il a recueillie. Il s'agit des dépenses les plus élevées par voix pour un candidat (contre 6,3 euros pour Jacques Cheminade ou 1,93 euros pour Emmanuel Macron, par exemple). Le socialiste a ainsi été le candidat "le moins rentable" de la campagne présidentielle. Ses dépenses en matière de "réunions publiques" et de "propagande imprimée" ont été particulièrement élevées : elles s'élèvent respectivement à 6,1 millions et 3,08 millions d'euros.
Parce que Julien Dray réclame un audit
Le porte-parole de la direction collégiale du PS, Julien Dray, a appelé à un audit des comptes de campagne du candidat socialiste, mercredi 9 août sur LCI. "Nous sommes un certain nombre à avoir beaucoup d’interrogations sur la manière dont a été géré ce budget de la campagne présidentielle (...) On trouve que c'est beaucoup de sous pour un résultat très modeste", a réagi le socialiste, réclamant un audit "à faire, correct, honnête".
"Vous dépensez un argent qui ne vous appartient pas, qui appartient pour une part aux militants du Parti socialiste, ou qui va être gagé sur le patrimoine du Parti socialiste. Donc, c'est la moindre des choses que de pouvoir venir s'expliquer en disant : 'Voilà ce que j'ai fait des sous', a défendu Julien Dray. On ne peut pas dépenser l'argent et s'en aller", a-t-il ajouté, faisant référence au départ de Benoît Hamon du Parti socialiste, le 1er juillet.
Parce que les proches de Benoît Hamon le défendent
Régis Juanico, Mathieu Hanotin et Bastien Recher, trois anciens membres de l'équipe de campagne de Benoît Hamon, se sont rapidement exprimés pour défendre l'ancien candidat. Dans une tribune publiée par Libération, ils affirment que la campagne a été "sérieuse et sobre".
Dans ce texte, les auteurs affirment que "le niveau des dépenses du candidat socialiste au premier tour est inférieur à celui des principaux candidats des élections de 2007 et de 2012". Ils martèlent également que Benoît Hamon est le seul candidat à "avoir fait le choix très net de publier la liste intégrale de ses grands donateurs".
L'écologiste Yannick Jadot est également monté au créneau pour défendre le candidat socialiste, qu'il a soutenu pendant la campagne présidentielle. Interrogé par RTL, vendredi 11 août, Yannick Jadot a dénoncé "une opération de diversion, plutôt que de faire l'audit de ce quinquennat calamiteux".
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