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Paris : Anne Hidalgo annonce une votation citoyenne sur les SUV, l'opposition dénonce un "contre-feu" pour esquiver la "polémique Tahiti"

La maire de Paris a annoncé un scrutin en février sur l'augmentation du prix de stationnement non résidentiel pour les SUV et 4x4.

Audrey Tison, Théo Uhart

Radio France

Publié le 15/11/2023 09:41

Temps de lecture : 2min

Anne Hidalgo le 6 octobre 2023. (MIGUEL MEDINA / AFP)

"Plus ou moins de SUV ?" : les Parisiens de nouveau appelés aux urnes par Anne Hidalgo. Après la consultation sur les trottinettes électriques en libre-service, qui avait abouti à leur interdiction il y a quelques mois, la ville de Paris lance une nouvelle votation citoyenne sur la place des voitures "sport utility vehicle", les fameux SUV.

Dans une vidéo postée mardi 14 novembre sur les réseaux sociaux, la maire socialiste demande aux habitants de se prononcer sur une "augmentation très significative des tarifs de stationnement non-résidentiels des SUV et des 4x4". La votation aura lieu le 4 février. La dernière n'avait mobilisé que 8% des électeurs parisiens.

Plus ou moins de SUV à Paris ?

Voici la question que je vous pose pour cette deuxième votation citoyenne.

Le 4 février prochain, c'est vous qui décidez. ⤵ pic.twitter.com/G1r7jGlgEO
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) November 14, 2023

Le message vidéo d'Anne Hidalgo a été posté à 15 heures mardi alors que, dans l'hémicycle du Conseil de Paris, l'opposition de droite réclamait toujours des explications sur le voyage d'Anne Hidalgo en Polynésie, déjà renommée en "polémique Tahiti" sur les réseaux sociaux. La maire de Paris est accusée par les élus de l'opposition d'avoir manqué de transparence sur le coût du déplacement, malgré l'avis de la commission de déontologie.

"Elle cherche à faire diversion"

"Voilà un bel exemple de contre-feu", selon Nelly Garnier, des Républicains. "Venir sortir une consultation qui aurait lieu dans plusieurs mois, fustige l'élue. Elle cherche à faire diversion en sortant un nouveau sujet, qui est clivant et cherche à stigmatiser une partie des Parisiens. L'écologie envers et contre tout sauf que, aujourd'hui, elle n'est pas exemplaire pour le faire."

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Est-ce bien cohérent de lancer cette mesure alors que la maire de Paris vient de parcourir plus de 30 000 kilomètres en avion ? "Ce n'est pas incohérent avec la politique que, moi, je mène, réplique David Belliard, adjoint écologiste en charge des mobilités. Je suis un élu écolo, j'ai dit à plusieurs reprises que j'étais pour plus de sobriété, que nous sommes engagés dans une décarbonation de nos mobilités à Paris." Quant au calendrier de cette annonce, il assure que le projet était dans les cartons depuis longtemps.