Angela Merkel est prête à accueillir François Hollande mais reste stricte sur l'austérité
Angela Merkel a assuré lundi 7 mai qu'elle accueillerait le nouveau président français "les bras ouverts", tout en réitérant son refus de renégocier le pacte budgétaire européen, comme le souhaite François Hollande. Le point sur ses déclarations.
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Angela Merkel a assuré lundi 7 mai qu'elle accueillerait le nouveau président français "les bras ouverts", tout en réitérant son refus de renégocier le pacte budgétaire européen, comme le souhaite François Hollande. Le point sur ses déclarations.
Sourires et politesses de façade, ton ferme sur le fond. Le gouvernement allemand, qui craint une remise en cause de sa ligne pro-austérité en Europe après la victoire d'un socialiste à la présidentielle française, a réaffirmé dès lundi les lignes rouges à ne pas franchir.
"Le pacte budgétaire n'est pas négociable"
François Hollande sera accueilli "à bras ouverts" lors de sa première visite en Allemagne, qui aura lieu après la passation de pouvoir, a affirmé lundi la chancelière conservatrice.
Mme Merkel est revenue sur les demandes de M. Hollande quant à une renégociation du pacte budgétaire, qu'elle a jugées impossibles à satisfaire. "Le pacte budgétaire n'est pas négociable", a-t-elle martelé.
"Il n'est pas possible de tout renégocier après chaque élection" car dans ces conditions "l'Europe ne fonctionne plus", a-t-elle lancé, soulignant que ce traité avait été approuvé par 25 pays de l'Union européenne.
Semblant faire la leçon au nouveau président français, elle a poursuivi : si le pacte budgétaire était renégocié à la demande de la France, "la Grèce pourrait demander à renégocier aussi" le plan d'austérité auquel elle est soumise en échange de l'aide internationale.
Réformes douloureuses
Dimanche soir, le président élu français avait marqué dès son allocution de victoire sa volonté de "donner à la construction européenne une dimension de croissance, d'emploi, de prospérité, d'avenir" et d'expliquer à Berlin et ses autres partenaires que "l'austérité pouvait ne plus être une fatalité".
Environ au même moment, Guido Westerwelle réaffirmait à Berlin la vision allemande d'une politique de croissance, fort différente: réformes structurelles pour renforcer la compétitivité et maîtrise des déficits.
En clair, il n'est pas question pour le gouvernement Merkel d'encourager en Europe des politiques de relance, mais de promouvoir les réformes douloureuses du marché du travail mises en place par l'ancien chancelier Gerhard Schröder.
Votes en France et en Grèce : Merkel désavouée
La presse allemande et des analystes à Berlin soulignaient cependant lundi que les scrutins en France et en Grèce représentaient un désaveu pour la politique d'Angela Merkel. Malgré ce discours ferme, elle "va devoir céder quelques points sur la politique européenne" et l'expliquer aux Allemands car c'est "l'intérêt de l'Allemagne", estimait Stefan Seidendorf, analyste de politique européenne à l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg.
Les observateurs estiment que les dirigeants des deux premières économies européennes n'auront d'autre choix que de s'entendre rapidement sous la pression de la crise et des marchés financiers.
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