Soupçons de financement libyen : Nicolas Sarkozy condamné à cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé pour association de malfaiteurs

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Article rédigé par France 2 - P. Mauger, J. Wild, G. Le Goff, D. Turpin, J. Cohen-Olivieri. Édité par l'agence 6Medias
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Reconnu coupable d'association de malfaiteurs dans l'affaire du présumé financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007, Nicolas Sarkozy écope de cinq ans de prison avec mandat de dépôt différé. Reportage au tribunal de Paris, où l'ancien président de la République a assisté au verdict, jeudi 25 septembre.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Impassible, accompagné de son épouse, Nicolas Sarkozy est entré ce matin du jeudi 25 novembre dans la salle du tribunal pour faire face à ses juges. Présents aussi à ses côtés, ses trois fils. Un instant crucial, après des années d'enquête et trois mois d'un procès très médiatique, l'ancien chef d'État est déclaré coupable d'association de malfaiteurs.

Il est en revanche relaxé de toutes les autres charges qui lui étaient reprochées. Le financement illégal de sa campagne de 2007 par le régime de Mouammar Kadhafi n'est pas reconnu par le tribunal. Néanmoins, la présidente considère que Nicolas Sarkozy a bien laissé ses proches collaborateurs et soutiens politiques agir afin d'obtenir ou de tenter d'obtenir des soutiens financiers en Libye en vue d'un financement de la campagne.

Une peine à exécution provisoire pour l'ancien président

La justice n'a donc pas suivi les réquisitions du Parquet national financier qui accusait l'ancien président d'être le véritable commanditaire d'un pacte de corruption avec la dictature libyenne, d'avoir obtenu de l'argent en échange de contreparties diplomatiques. Les peines s'annonçaient moins lourdes que celles requises : Nicolas Sarkozy a finalement écopé de cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé, une peine assortie d'une exécution provisoire, qui s'appliquera donc s'il décide de faire appel.

De leur côté, les anciens ministres Brice Hortefeux et Claude Guéant, présents ce matin au tribunal, sont eux aussi reconnus coupables d'association de malfaiteurs et condamnés respectivement à deux et six ans de prison. Éric Woerth est, lui, relaxé. Quant à l'autre personnage clé du dossier, grand absent de ce procès-ci, Ziad Takieddine, les charges à son encontre sont toutes abandonnées. L'homme d'affaires franco-libanais est décédé mardi, deux jours avant l'énoncé du délibéré. Nicolas Sarkozy a annoncé faire appel.

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