Procès des soupçons de financement libyen : Ziad Takieddine part avec ses secrets

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Article rédigé par franceinfo - B. Mousset, J. Raynal - Édité par l'agence 6Médias
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L’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine est mort, mardi 23 septembre, à Beyrouth (Liban). Connu pour ses déclarations fluctuantes, il emporte ses secrets à deux jours de la décision du tribunal de Paris sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

C'est l'une de ses dernières apparitions publiques. Ce jour-là, Ziad Takieddine arrive au tribunal correctionnel de Paris pour le premier jour du procès de l'affaire Karachi, un scandale politico-financier concernant plusieurs contrats d'armement. "Je suis un prévenu, supposé présumé innocent, qui vient se défendre. Et ma défense, elle est toute simple : la vérité, rien que la vérité", avait-il déclaré.

Mais l'homme d'affaires franco-libanais s'est surtout fait connaître dans un autre scandale, celui du financement de la campagne électorale de 2007, dans laquelle il aurait joué un rôle d'intermédiaire entre l'ancien dirigeant libyen Mouammar Khadafi et Nicolas Sarkozy. Ce qu'il a reconnu dans certaines déclarations. "Les faits sont là. Oui, Khadafi a payé Sarkozy", affrmait-il.

Il avait fui au Liban

Personnage sulfureux, Ziad Takieddine change souvent de version. Il reconnaîtra plus tard un transfert d'argent, mais qui n'était pas destiné à la campagne de Nicolas Sarkozy. "Pas du tout pour le compte de Nicolas Sarkozy, pour le compte du ministère de l'Intérieur pour une affaire entre la Libye et la France. Je vois Claude Guéant au ministère de l'Intérieur et je lui donne la première enveloppe, elle faisait 2 millions. Le deuxième envoi, il y avait 1,5 million. Et la troisième fois, il y avait 2,5 millions", avait-il expliqué dans un entretien téléphonique.

Dans l'affaire, après 10 ans d'instruction, Nicolas Sarkozy et 11 autres prévenus connaîtront leur sort jeudi prochain, date à laquelle le tribunal correctionnel de Paris rendra son verdict. Quant à Ziad Takieddine, depuis 2020, il était en fuite au Liban après sa condamnation à 5 ans de prison dans l'affaire Karachi.

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