La condamnation de Nicolas Sarkozy est "un moment grave" dans lequel "il faut de la solennité", réagit le journaliste Fabrice Arfi de Mediapart
Au lendemain de la condamnation de Nicolas Sarkozy pour association de malfaiteurs, le journaliste Fabrice Arfi de Médiapart estime que le débat public s’est trop focalisé sur les magistrats plutôt que sur les faits.
Au lendemain de la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, le journaliste de Médiapart Fabrice Arfi parle, vendredi sur France Inter, d'"un moment historique dans la lutte contre les atteintes à la probité" en France. L'ex-président de la République est condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, il a fait appel de cette décision.
"Un moment grave" dans lequel "il faut de la solennité", réagit Fabrice Arfi, fustigeant le "climat de conversation publique et médiatique autour du jugement". Le journaliste à l’origine de l’enquête qui a mené à la condamnation de Nicolas Sarkozy regrette que "la question qu'on se pose, c'est s'il y a un problème des juges avec la politique" alors qu'"on pourrait se demander si Nicolas Sarkozy n'a pas un problème, lui, avec le code pénal", s'interroge-t-il.
"Les juges ne jugent pas des politiques, mais des personnes susceptibles d'avoir commis un délit. Il se trouve que parfois ce sont des politiques, et c'est souvent le cas dans la délinquance en col blanc et les atteintes à la probité qui concernent la rencontre du pouvoir et de l'argent", poursuit Fabrice Arfi. Ces délits "concernent assez peu les nécessiteux", ironise-t-il. "Quand les mis en cause sont condamnés, ils ont, contrairement à celles et ceux qui nous écoutent, la possibilité d'aller au 20 heures d'une grande chaîne, prendre la main sur le récit pour faire croire que le problème, ce sont les juges et pas les faits".
À propos de la déclaration de Nicolas Sarkozy à la sortie du tribunal, il s'agit d'un moment "trumpien", selon le journaliste. "Dès qu'il sort, il dit que les juges sont haineux et que c'est un scandale pour l'Etat de droit, nous sommes à front renversé, mais ça, c'est le privilège de la délinquance en col blanc", juge encore Fabrice Arfi.
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