L'ancien Premier ministre Edouard Balladur a été mis en examen dans l'affaire Karachi
L'affaire porte sur des soupçons de rétrocommissions versées en échange de la signature d'un contrat d'armement avec le Pakistan, qui auraient permis de financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.
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Edouard Balladur a été mis en examen, lundi 29 mai, pour "complicité d'abus de biens sociaux et recel" dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Karachi, a indiqué à franceinfo une source proche du dossier, mardi, confirmant une information du Canard enchaîné. Aujourd'hui âgé de 88 ans, il a été entendu, lundi, par les trois juges chargés du dossier au sein de la Cour de justice de la République.
Un attentat qui avait fait 15 morts
Edouard Balladur est soupçonné d'avoir financé une partie de sa campagne présidentielle de 1995 grâce à des rétrocommissions perçues par des intermédiaires après la signature d'un contrat d'armement avec le Pakistan, en 1994, alors qu'il était Premier ministre.
Les juges ont mis à jour la piste de ce possible financement occulte en enquêtant sur un attentat commis le 8 mai 2002 à Karachi (Pakistan), qui avait fait 15 morts dont 11 employés français de la Direction des constructions navales (DCN), travaillant à la construction d'un des sous-marins vendus par la France en 1994. Un kamikaze, à bord d'un faux taxi, avait fait exploser sa charge au passage de leur bus militaire.
L'enquête s'est orientée sur la piste d'un attentat commandité en représailles de l'arrêt du versement des rétrocommissions à des intermédiaires pakistanais. C'est Jacques Chirac qui avait décidé l'arrêt de ces versements en 1996.
Balladur veut saisir la Cour de cassation
Edouard Balladur a "demandé à ses avocats de contester cette décision devant la Cour de cassation", annonce-t-il dans un communiqué cité par l'AFP. Il estime qu'elle ne prend pas en compte "la validation du compte de campagne par le Conseil constitutionnel en octobre 1995", très contestée à l'époque, ni "l'ancienneté des faits, vieux de vingt-trois ans".
En septembre 2016, la Cour de justice de la République (CJR) avait estimé que les faits n'étaient pas précis et que le délai de prescription ne débutait pas en 1995 mais en 2006. C'est cette année-là qu'un rapport contenant le témoignage d'un ancien membre de renseignement avait été transmis à la justice. Il avait mis les enquêteurs sur la piste des rétrocommissions, alors qu'ils privilégiaient au départ celle d'un attentat commis par Al-Qaïda.
Seule instance judiciaire habilitée à juger des délits commis par des membres du gouvernement dans l'exercice de leur fonction, la CJR avait été saisie en juin 2014 de la partie du dossier concernant Edouard Balladur et François Léotard, son ministre de la Défense à l'époque.
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