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Après l'affaire Bygmalion, Jean-François Copé veut "faire de la politique autrement"

Face aux militants pour une dernière réunion publique, le président démissionnaire de l'UMP a assuré que son intégrité était "totale".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président démissionnaire de l'UMP, Jean-François Copé, en meeting à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 11 juin 2014. (ERIC FEFERBERG / AFP)
Le président démissionnaire de l'UMP, Jean-François Copé, en meeting à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 11 juin 2014. (ERIC FEFERBERG / AFP)

"Non, je n'ai rien su." Pour son dernier meeting en tant que patron de l'UMP, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), mercredi 11 juin, Jean-François Copé a réaffirmé son ignorance face au système de fausses factures présumé entre l'UMP et la société de communication Bygmalion, à l'origine de sa démission de la tête du parti.

"Cette situation, je ne l'avais pas prévue"

"Je veux réaffirmer devant vous mon intégrité totale, avec la volonté farouche de servir la vérité, toute la vérité", a-t-il lancé, faisant "le serment" de sa bonne foi face aux militants. Quelque 400 personnes étaient venues l'écouter, l'applaudissant à de nombreuses reprises, parfois en scandant son nom.

La démission du président de l'UMP sera effective dimanche 15 juin, date à laquelle il sera remplacé par un triumvirat composé de François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin. "Notre parti entre à nouveau dans une zone de turbulences, a confié Jean-François Copé. Je ne vais pas vous mentir, cette situation, je ne l'avais pas prévue."

Le silence pour "réapprendre l'écoute"

Désormais, Jean-François Copé assure vouloir "faire de la politique autrement". "C'est d'abord ne jamais oublier que nous sommes là pour servir la France", a-t-il expliqué. C'est aussi "imaginer un autre temps, un temps où l'on commence par se taire, on appuie sur pause, pas pour se faire oublier - ce serait insoutenable - mais parce que le silence permet de réapprendre l'écoute".

Pour lui, il faut être "à l'avant-garde, monter au front, oser, risquer, trébucher, se redresser, avancer". Prochaine étape pour Jean-François Copé : le dépôt, "dès la semaine prochaine" des deux propositions de loi qu'il a préparées pour "demander la transparence de tous les partis politiques".

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