Cet article date de plus d'onze ans.

Affaire Bygmalion : les dernières révélations du "Point" sur la "machine à cash" de l'UMP

L'hebdomadaire détaille la nébuleuse liant le parti, la campagne de Sarkozy et la société Bygmalion. Le tout piloté par des proches de Jean-François Copé, affirme-t-il.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, s'exprime au siège du parti, le 25 mai 2014, à Paris. (WITT/SIPA)
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, s'exprime au siège du parti, le 25 mai 2014, à Paris. (WITT/SIPA)

Le Point poursuit ses révélations sur l'affaire Bygmalion. Alors que Jean-François Copé a démissionné de la tête de l'UMP, l'hebdomadaire publie, mardi 27 mai, une nouvelle enquête sur ce dossier brûlant. Le magazine évoque une "machine à cash" impliquant la société de communication Bygmalion, proche de Jean-François Copé, qui a contribué à "plumer" l'UMP. Voici ce qu'il faut en retenir.

L'UMP, client quasi-exclusif de Bygmalion

En sollicitant les services de la société Bygmalion, l'UMP, dont Jean-François Copé a pris les rênes en tant que secrétaire général en novembre 2010, avançait en terrain connu. A la tête de la société de communication se trouvaient en effet Bastien Millot et Guy Alvès, deux proches du président du parti.

D'après Le Point, entre 2010 et 2012, le mouvement a versé 26,7 millions d'euros à Event et Cie, la filiale événementielle de Bygmalion. Le magazine, qui a épluché les comptes de la société, affirme que les commandes passées par l'UMP ont représenté 95% des rentrées d'argent de cette filiale en 2012. Au total, 13 virements représentant un total de 21,5 millions d'euros et un chèque de 2 millions d'euros seraient sortis des caisses de l'UMP pour atterrir dans celles de Bygmalion.

Des montants qui poussent aujourd'hui les enquêteurs à soupçonner un délit de "favoritisme" dans ces transactions. Les enquêteurs se posent dès lors la question de possibles détournements de fonds.

Des proches de Copé complètent le carnet de commandes

Si 95% des recettes de Bygmalion proviennent de l'UMP, d'où viennent les 5% restants ? De membres de l'UMP, notamment. En 2012, une dizaine d'élus ou proches du parti ont fait appel à la société, pour des sommes variables : 35 800 euros pour l'homme d'affaires Charles Beigbeder, 27 800 euros pour le député-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) Patrick Balkany et 5 400 euros pour Jean-François Copé lui-même.

Un sous-traitant lié à la campagne de Sarkozy

A quoi a servi l'argent versé par l'UMP à Bygmalion ? Selon Le Point, certaines prestations ont été réalisées, par des sous-traitants, pour la campagne présidentielle du candidat Nicolas Sarkozy. Sur les 20 millions d'euros dépensés en 2012, Bygmalion en a versé près de 4 à la société prestataire Léni, pour le son et la vidéoprojection des meetings électoraux de Nicolas Sarkozy. Ce lien entre Bygmalion et Léni tend à confirmer le financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy par des fonds versés par l'UMP, comme l'a dénoncé, lundi, l'avocat de Bygmalion.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.