Affaire Bygmalion : Jérôme Lavrilleux accuse Nicolas Sarkozy de "se défausser"
L'ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé charge Nicolas Sarkozy dans une interview à "L'Obs".
Mis en examen dans l'affaire Bygmalion, Jérôme Lavrilleux contre-attaque. Dans un entretien à L'Obs, publié mardi 13 octobre, l'ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé accuse Nicolas Sarkozy de "se défausser" et de ne pas "assumer" ses responsabilités dans ce système de fausses factures durant sa campagne présidentielle de 2012.
"Je vais vous dire quelque chose que je n'ai jamais dit, et dont j'ai la certitude, conforté par la lecture du dossier aujourd'hui : les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 ont dérapé, et pas seulement le budget consacré aux meetings", déclare le député européen dans cette interview. L'ancien directeur adjoint de la campagne de 2012 poursuit : "Il ne faudrait plus appeler cette affaire 'Bygmalion', mais celle des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy."
Des fausses factures pour cacher des excès en 2012
Dans cette affaire, les enquêteurs ont la conviction que des fausses factures ont permis d'imputer à l'UMP environ 18,5 millions d'euros de dépenses de meetings qui auraient dû figurer dans le budget de campagne de Nicolas Sarkozy. Le but ? Dissimuler une explosion du plafond légal des dépenses (22,5 millions d'euros).
"Les comptes ont débordé de tous les côtés, répète Jérôme Lavrilleux, interrogé par L'Obs. Il n'y a que Nicolas Sarkozy pour dire dans sa déposition que cette affaire ne concerne pas sa campagne... C'est un système de défense voué à un échec total. Il adopte le même dans toutes les affaires où il est entendu : 'C'est pas moi, c'est l'autre.' Dans Bygmalion, il dit 'c'est pas moi, c'est Copé'."
"Nicolas Sarkozy ment"
"Il se défausse, il vit dans un monde irréel et ne sait pas assumer. Les grands chefs sont pourtant ceux qui assument. L'ingratitude est la marque des faibles", assène-t-il encore. "Nicolas Sarkozy ment", accuse-t-il aussi en réponse aux affirmations de l'ancien chef de l'Etat pour qui Jérôme Lavrilleux, malgré ses dénégations, était au courant de l'état financier de sa campagne présidentielle.
Lors de son audition début septembre par la police, Nicolas Sarkozy a reconnu l'existence d'un système de fausses factures mais à d'autres fins, entre l'UMP, alors dirigée par Jean-François Copé, et Bygmalion, la société de ses proches. Des accusations qui ont rendu furieux le camp Copé et fortement tendu les relations Sarkozy-Copé ces dernières semaines.
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