"À quoi bon sacrifier famille et vie privée pour zéro reconnaissance ?" Ces élus qui remettent en question leur implication en politique
Lassitude, impératifs familiaux, rapport compliqué à la population... Certains politiques font le choix de renoncer à leur carrière, au profit d'un engagement dans le privé ou la société civile.
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Serait-ce une forme de désenchantement à l’égard de la politique ? “Une lassitude, une fatigue”, détaille un maire, quand un parlementaire décrit “un rapport aux gens de plus en plus dur”, des tensions plus vives entre députés dans une Assemblée sans majorité absolue. Le 20 décembre, Jean Rottner a quitté la présidence de la région Grand Est et s'est retiré de l'ensemble de ses mandats en raison d'"impératifs familiaux". Une décision "mûrement réfléchie" qui "n'a pas été facile à prendre", a-t-il expliqué.
Une question revient en boucle chez certains politiques : “À quoi bon ?” “À quoi bon sacrifier famille et vie privée pour zéro reconnaissance ?”, résume un conseiller régional. Sollicité par son parti pour être candidat aux législatives en juin dernier, il avait préféré passer son tour. "Un travail dans le privé et un mandat régional suffisent amplement”, justifie le politique.
Système politique à bout de souffle
Après cinq ans comme député, Matthieu Orphelin a, lui, fait le choix de ne pas se représenter. "Pendant mon mandat, j'avais fait un burn-out, j'ai été arrêté un mois et demi. J'ai été très bien traité par mes médecins, ça s'est rétabli assez vite, assure-t-il. Six mois avant l'élection s'est forgée la conviction que, pour les années à venir, je serai plus utile dans la société civile." Désormais directeur général de la Ligue de protection des oiseaux, il décrit un système politique à bout de souffle : "Il y a une sorte de frénésie pour être toujours plus rapide, il y a beaucoup de polémiques. Il faut se positionner très vite."
"On se rend compte, dès qu'on quitte la politique, que ça aurait intérêt à ralentir."
Matthieu Orphelin, ancien député EELVà franceinfo
Prochain test dans quatre ans pour les élections municipales. Selon une étude de l’Ifop menée en novembre dernier, 55% des maires ne souhaitent pas se représenter. Un taux qui n'a jamais été aussi élevé depuis 20 ans.
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