Touché au cou en plein débat, chasse à l'homme, hommages… Ce que l'on sait du meurtre de Charlie Kirk, un influenceur pro-Trump

Le podcasteur de 31 ans, aux 9 millions d'abonnés sur Instagram et 4 millions sur YouTube, a été l'un des rouages de la dernière campagne présidentielle de Donald Trump.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
L'influenceur conservateur américain Charlie Kirk s'exprime sur le campus d'une université dans l'Utah, à Orem, avant d'être abattu, le 10 septembre 2025. (TESS CROWLEY / AP / SIPA)
L'influenceur conservateur américain Charlie Kirk s'exprime sur le campus d'une université dans l'Utah, à Orem, avant d'être abattu, le 10 septembre 2025. (TESS CROWLEY / AP / SIPA)

Il était une figure de la jeunesse ultraconservatrice américaine. Charlie Kirk, influenceur pro-Trump de 31 ans, a été tué par balle en pleine réunion publique sur le campus d'une université dans l'Utah, mercredi 10 septembre. Alors que Donald Trump a déjà accusé la "gauche radicale" de nourrir la violence politique, franceinfo revient sur les circonstances du meurtre de celui qui, avec ses 9 millions d'abonnés sur Instagram et 4 millions sur YouTube, a été l'un des rouages de la dernière campagne présidentielle républicaine.

Il a été abattu lors d'un débat à l'université de la vallée de l'Utah

A la tête du principal mouvement de jeunes conservateurs aux Etats-Unis, qu'il a cofondé en 2012 à l'âge de 18 ans, Charlie Kirk s'exprimait mercredi à la mi-journée sur le campus de l'université de la vallée de l'Utah, à Orem, ville à une soixantaine de kilomètres au sud de Salt Lake City.

Vêtu d'un tee-shirt blanc barré du mot Freedom ("Liberté"), pantalon foncé, assis sous une tente blanche aux couleurs bleu et rouge, il répondait aux questions d'un public fourni. Sa réunion était la première d'une quinzaine de dates programmées à travers le pays pour son "American comeback tour". Le thème du jour : "Prove me wrong" ("Démontrez-moi que j'ai tort"). "Il y avait beaucoup de monde. Il est arrivé, il lançait des casquettes, il chauffait la foule", raconte l'ancien parlementaire républicain Jason Chaffetz, présent sur place, à la chaîne conservatrice Fox News.

La détonation d'un tir par arme à feu a retenti au moment précis où Charlie Kirk est interrogé sur les tueries de masse, selon des témoins. Le militant s'effondre sur son côté gauche, touché par une balle. Du sang jaillit de son cou, montre une vidéo prise à proche distance. Des cris de panique agitent le public. Grièvement blessé, l'influenceur est évacué par ses gardes du corps, sur un brancard.

La police affirme avoir retrouvé l'arme du tireur

A ce stade, aucun suspect n'a officiellement été arrêté. Mais les autorités américaines ont annoncé, jeudi, avoir retrouvé "un fusil puissant" qui aurait été utilisé dans le meurtre de Charlie Kirk. "Ce fusil a été retrouvé dans une zone boisée où le tireur avait fui", a précisé la police fédérale (FBI), soulignant qu'il ferait l'objet d'analyses, de même que des empreintes de pied et de main du meurtrier présumé. Le tir est parti "depuis un bâtiment situé à environ 180 mètres" de Charlie Kirk, avait précédemment détaillé l'université. "Le tir venait du campus, potentiellement d'un toit", et le tireur portait des vêtements sombres, selon les autorités locales. 

"Nous déployons tous les moyens pour le retrouver et nous le retrouverons."

Robert Bohls, directeur de l'antenne du FBI dans l'Utah

en conférence de presse

La police de l'Utah a également dit disposer de "bonnes images vidéo" du meurtrier présumé, tandis que le FBI a diffusé, dans la journée, une photo d'un suspect, sans préciser la raison pour laquelle il était recherché. Sur ces images, on voit un homme portant une casquette et des lunettes de soleil noir. 

Mercredi, une personne a été brièvement interpellée, avant d'être relâchée plus tard dans la journée, selon le patron du FBI, Kash Patel.

La classe politique américaine condamne cet acte de façon unanime

C'est Donald Trump qui a annoncé la mort de Charlie Kirk en fin d'après-midi. "Le grand et même légendaire Charlie Kirk est mort", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social. "Personne ne comprenait mieux que lui la jeunesse américaine", écrit le président républicain, ajoutant que Charlie Kirk était "aimé et admiré par tous, en particulier par moi". Il a ensuite indiqué la mise en berne des drapeaux américains aux Etats-Unis jusqu'à dimanche soir à 18 heures.

"Depuis des années, la gauche radicale compare des Américains formidables comme Charlie aux nazis et aux pires criminels et meurtriers de masse du monde. Ce genre de rhétorique est directement responsable du terrorisme que nous connaissons aujourd'hui dans notre pays, et cela doit cesser immédiatement", accuse le président américain dans une vidéo publiée sur le même réseau social. "Mon administration retrouvera tous ceux qui ont contribué à cette atrocité et à toute autre violence politique, y compris les organisations qui les financent et les soutiennent", a-t-il prévenu.

Côté démocrate, l'ancien président Joe Biden a appelé à ce que ce type de violence "cesse immédiatement", à l'unisson d'autres figures de la gauche, comme Barack Obama ou encore Bernie Sanders. Kamala Harris, candidate démocrate à la présidentielle américaine de 2024, a condamné l'attaque en affirmant que "la violence politique n'a pas sa place en Amérique". Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a qualifié cette attaque de "répugnante, ignoble et condamnable".

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