Mouvement "No Kings" aux Etats-Unis : des millions d'Américains attendus dans les rues pour dénoncer les "abus de pouvoir" de Donald Trump
Au total, plus de 2 700 rassemblements sont prévus samedi dans les grandes villes américaines, ainsi que dans des bourgades d'Etats républicains.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/10/18/063-2241300255-68f38def714f5896188194.jpg)
De New York à San Francisco, des millions de personnes doivent défiler à travers les Etats-Unis, samedi 18 octobre, contre la politique autoritaire de Donald Trump. "Le président pense que son pouvoir est absolu. Mais en Amérique, nous n'avons pas de rois et nous ne céderons pas face au chaos, à la corruption et à la cruauté", affiche comme mot d'ordre le mouvement "No Kings" ("Pas de rois"), à l'origine de ces manifestations. Cette journée de mobilisation, qui s'annonce massive, est d'ores et déjà diabolisée par la droite, qui fustige un mouvement "de haine contre l'Amérique".
Plus de 2 700 rassemblements sont prévus dans les grandes villes américaines, dans des bourgades d'Etats républicains, mais aussi à proximité de la résidence floridienne du président américain à Mar-a-Lago, où il passe le week-end. Des manifestations auront notamment lieu dans des villes où Donald Trump a envoyé ces dernières semaines la garde nationale, comme à Washington ou Chicago, ou dans celles où il envisage de le faire, comme à Boston et La Nouvelle-Orléans. Des mobilisations sont également prévues au Canada, comme à Toronto, Vancouver et Ottawa. Les organisateurs disent s'attendre à plusieurs millions de participants.
"Un rôle déterminant pour l'avenir de l'Amérique"
De son côté, le président américain a sobrement commenté cette semaine sur la chaîne conservatrice Fox News : "Ils me qualifient de roi. Je ne suis pas un roi." Plusieurs figures de son parti ont pour leur part dénoncé avec virulence les manifestations à venir, allant jusqu'à les apparenter à du terrorisme. Parlant d'une "mobilisation haineuse contre l'Amérique", le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a lancé : "Je parie que vous verrez des partisans du Hamas et des antifas", en référence à cette mouvance politique récemment classée comme "organisation terroriste" par le président américain. L'élu du Minnesota Tom Emmer a lui accusé les démocrates d'avoir cédé à "l'aile terroriste de leur parti".
"Ce mouvement va jouer un rôle déterminant pour l'avenir de l'Amérique, donc je comprends qu'ils soient nerveux", a répliqué vendredi Glenn Ivey auprès de l'AFP, élu démocrate du Maryland, ajoutant qu'il y participerait. Face aux "abus de pouvoir de Donald Trump et de ses alliés", "nous ne nous laisserons pas réduire au silence", avait auparavant assuré une dirigeante de l'importante organisation de défense des droits civiques et des libertés publiques ACLU, Deirdre Schifeling, qui co-organise cette mobilisation. L'appel à manifester a notamment été relayé par la star d'Hollywood Robert De Niro, qui a appelé dans une vidéo ses concitoyens à se soulever "de manière non violente" contre le "roi Donald Trump".
Les menaces et la rhétorique belliqueuse de Trump
L'acteur n'est pas le seul à se positionner contre le président américain. Mi-juin, une première journée de mobilisation, organisée par le même collectif qui regroupe quelque 300 associations, avait rassemblé des millions de personnes de tout âge. Il s'agissait alors de la plus grande contestation depuis le retour du républicain à la Maison Blanche. Des célébrités, comme l'acteur Mark Ruffalo et l'humoriste Jimmy Kimmel (dont le talk-show a ensuite été temporairement suspendu sous la pression du gouvernement Trump), y avaient participé.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a bouleversé l'équilibre démocratique américain, empiétant sur les pouvoirs du Congrès et des Etats et menaçant ses opposants de représailles judiciaires. Usant d'une rhétorique de plus en plus belliqueuse, le républicain a déployé des militaires dans plusieurs fiefs démocrates pour, selon lui, lutter contre l'immigration illégale et la criminalité. Il a récemment exhorté les généraux américains à se mobiliser contre l'"ennemi de l'intérieur".
À regarder
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter