Etats-Unis : l'arrestation d'un homme suspecté d'être un pirate de manuscrits met fin à un mystère de plusieurs années dans l'édition
En 2019, l'auteure Margaret Atwood avait fait partie des personnes ciblées, et notamment les épreuves de la suite très attendue de "La Servante écarlate".
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Il était employé de la célèbre maison d'édition Simon & Schuster. Un homme soupçonné de voler des épreuves littéraires d'auteurs prestigieux avant leur publication a été arrêté, ont annoncé les autorités américaines vendredi 7 janvier. Le FBI a ainsi mis fin à un mystère qui secouait le monde littéraire depuis plusieurs années.
Présenté jeudi devant la justice à New York, au lendemain de son arrestation à l'aéroport JFK, Filippo Bernardini, un Italien de 29 ans, a été inculpé de "fraude électronique" et "usurpation d'identité aggravée", des crimes passibles de 22 ans de prison.
De fausses adresses électroniques
Il a été soumis à une caution de 300 000 dollars (264 189 euros), "qui sera garantie sur ses biens", et a été placé en "détention à domicile" avec "couvre-feu", a précisé un porte-parole du procureur fédéral de Manhattan.
Il est soupçonné de s'être fait remettre pendant des années des "centaines de manuscrits non encore publiés", parfois auprès d'auteurs connus ou de leurs représentants, en leur écrivant avec de fausses adresses électroniques de responsables de maisons d'édition ou d'agents littéraires, détaille l'acte d'inculpation diffusé par la justice américaine.
En 2019, l'auteure Margaret Atwood a fait partie des personnes ciblées, avait révélé son agent, et notamment les épreuves de la suite très attendue de La Servante écarlate, Les Testaments. Selon une enquête du New York Times (article payant, en anglais) fin 2020, d'autres auteurs, comme Sally Rooney, Ian McEwan ou l'acteur Ethan Hawke avaient aussi été visés.
Des motivations encore floues
Selon la justice américaine, un vainqueur du prix Pulitzer lui avait transmis "son manuscrit à paraître", en pensant qu'il était son éditeur.
Les motivations de Filippo Bernardini demeurent floues. L'acte d'inculpation n'indique pas ce qu'il a fait des œuvres récupérées, et s'il en a tiré un profit financier. Simon & Schuster a annoncé avoir "suspendu" son employé, "dans l'attente de plus amples informations sur l'affaire", en se disant "choqué et horrifié" par les agissements présumés du suspect.
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