Etats-Unis : une experte de l'ONU dénonce le "traitement inhumain" des derniers détenus de Guantanamo
Après vingt ans de demandes infructueuses, la rapporteuse spéciale sur les droits de l'homme et la lutte antiterroriste a pu visiter la prison américaine en février.
Surveillance quasi constante, accès limité des familles, isolement... Le traitement des 30 derniers détenus de Guantanamo est "cruel, inhumain et dégradant", a dénoncé une experte de l'ONU après la première visite du genre dans la prison militaire américaine. Après deux décennies de demandes infructueuses, la rapporteuse spéciale sur les droits de l'homme et la lutte antiterroriste, Fionnuala Ní Aoláin, avait finalement été autorisée à effectuer cette visite en février.
Dans un rapport publié lundi 26 juin, elle décrit "des extractions forcées des cellules, l'utilisation excessive de moyens de contention", "des carences structurelles en matière de santé, un accès inadéquat aux familles" et "des détentions arbitraires caractérisées par la poursuite des violations du droit à un procès équitable".
"La totalité de toutes ces pratiques et négligences (...) ont notamment des effets aggravants cumulatifs sur la dignité, les libertés et les droits fondamentaux de chaque détenu."
Fionnuala Ní Aoláin, rapporteuse spéciale sur les droits de l'homme et la lutte antiterroristelors d'une conférence de presse
Si l'experte de l'ONU a noté des "améliorations importantes" dans le centre de détention, elle a aussi estimé que "la fermeture de cet établissement reste une priorité". Elle a par ailleurs salué "l'ouverture et la volonté des Etats-Unis de montrer l'exemple" en permettant cette visite.
Les Etats-Unis expriment leur "désaccord"
Dans une lettre accompagnant le rapport, les Etats-Unis ont exprimé leur "désaccord" avec "de nombreuses affirmations" d'un document qui, selon eux, "ne reflète pas la position officielle des Nations unies". "Nous avons donné à la rapporteuse spéciale un accès sans précédent", en étant "confiants que les conditions de détention à Guantanamo sont humaines", a écrit l'ambassadrice américaine auprès du Conseil des droits de l'homme. Elle a précisé que l'administration Biden "travaille activement pour trouver des lieux adéquats pour les détenus restants qui sont transférables".
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