Etats-Unis : Los Angeles assume sa décision de fermer ses écoles et évoque une menace "crédible"
La ville californienne a décidé mardi de fermer 1 000 établissements scolaires.
"C'est moi qui ai pris la décision de fermer les écoles". Le directeur des écoles publiques de Los Angeles (Etats-Unis), Ramon Cortines, a défendu mardi 15 décembre sa décision de fermer les établissements en raison de la menace "crédible" d'une attaque, qui ne s'est pas vérifiée. Une mesure rarissime qui a touché plus de 640 000 élèves de la maternelle jusqu'au lycée dans plus de 1 000 établissements.
"Au vu des circonstances passées, je ne pouvais pas prendre de risques, qu'il s'agisse d'un élève ou du personnel" des écoles, a-t-il justifié. Le rectorat reçoit "tout le temps" des menaces mais cette fois "il s'agit d'une menace rare", a insisté Ramon Cortines. Les autorités et les dirigeants des écoles ont passé au peigne fin chaque établissement pour y déceler d'éventuels sacs à dos ou paquets suspects évoqués dans les emails de menaces reçus par plusieurs membres du conseil d'administration des écoles.
Pour la police de New York, Los Angeles a "sur-réagi"
Cette menace d'attaque intervient à peine deux semaines après l'attentat de San Bernardino, à une heure de Los Angeles (Californie, ouest), le plus meurtrier aux Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001, avec 14 morts et 22 blessés. New York, la plus grande ville des Etats-Unis, située sur la côte est, a reçu des emails d'intimidation similaires mais les a ignorés, estimant qu'ils n'étaient pas sérieux.
Bill Bratton, qui dirige la police de New York après avoir été chef de la police de Los Angeles, a accusé Los Angeles d'avoir "fortement sur-réagi". "Que ce soit un canular ou des terroristes, ils veulent instiller la peur et perturber la routine", a-t-il fait valoir. Des propos qui ont fait grincer des dents les autorités de la Cité des anges. "Il est irresponsable de critiquer la décision" de fermer les écoles "sur la base de faits qui restent à élucider", a lancé le chef de la police de la mégalopole californienne, Charlie Beck, pendant la conférence.
Le maire Eric Garcetti a lui aussi soutenu la décision du rectorat : "c'est très facile pour les gens de tirer des conclusions hâtives" mais les "enquêtes durent parfois pendant des jours tandis que les décisions doivent être prises en cinq minutes". "Une abondance de précaution est quelque chose que tous ceux d'entre nous qui ont des enfants apprécient", a-t-il martelé. La police de Los Angeles (LAPD) et fédérale (FBI) enquêtent sur l'origine de ces intimidations. D'après plusieurs médias américains dont le Los Angeles Times, l'adresse IP des emails serait localisée en Allemagne.
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