Droits de douane : "On voulait un éclaircissement parce qu'on se doutait que ce n'était pas un accord définitif", réagit la CPME

"Les négociations ne font que commencer avec les États-Unis", a assuré mercredi, à la sortie d'une réunion à Bercy avec les "acteurs économiques", le ministre de l'Économie Éric Lombard.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Économie recevait les "acteurs économiques" à Bercy, le 30 juillet 2025. (MOHAMMED BADRA / EPA)
Le ministre de l'Économie recevait les "acteurs économiques" à Bercy, le 30 juillet 2025. (MOHAMMED BADRA / EPA)

"On voulait un éclaircissement parce qu'on se doutait que ce n'était pas un accord définitif et on nous l'a confirmé en effet, c'est un accord qui est plutôt politique et non commercial", réagit mercredi 30 juillet sur franceinfo Franck Choisne, président de la commission internationale de la CPME. "Les négociations ne font que commencer avec les États-Unis", a assuré mercredi, à la sortie d'une réunion à Bercy avec les "acteurs économiques", le ministre de l'Économie Eric Lombard, quelques jours après l'accord entre l'Union européenne et les États-Unis. Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont conclu dimanche un accord prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis soient taxés à 15%.

"Il y a beaucoup de secteurs qui n'ont pas été étudiés dans le détail, notamment, comme le disait Eric Lombard [ministre de l'Économie], les vins et spiritueux. Ce sont des secteurs stratégiques qui doivent être préservés, sinon ce serait une véritable hécatombe de l'économie française et de l'emploi en France", s'inquiète Franck Choisne.

Des exemptions espérées pour l'aéronautique ou encore les spiritueux

Le président de la commission internationale de la CPME "pense qu'on peut attendre une exemption pour l'aéronautique, une autre pour les spiritueux, c'est en bonne voie", espère-t-il. "Une troisième, on espère sur le vin. Ensuite, nous avons des secteurs qui sont liés à l'agro-alimentaire et l'agriculture en général où il y a une inquiétude réelle. Ce sont des denrées qui sont très sensibles aux taxes, car 10 ou 15% de taxes sur des denrées alimentaires, cela risque d'être rédhibitoire et de leur bloquer le marché américain".

"Ce qui nous donne de l'espoir, c'est la position claire de la France qui s'est mobilisée" avec cette réunion "autour de six ministres qui ont pris le temps d'écouter chaque représentant de chaque filière. La position de la France, c'est la fermeté et la protection des filières".

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