Destruction de contraceptifs décidée par les Etats-Unis : LFI dépose une proposition de résolution à l'Assemblée pour que le gouvernement réquisitionne le stock

Ces contraceptifs, dont la valeur s'élève à près de 10 millions de dollars, sont stockés dans un entrepôt à Geel, en Belgique, et leur incinération est prévue en France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 8 juillet 2025. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 8 juillet 2025. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Des élus vent debout contre la décision des Etats-Unis. La France insoumise a annoncé, dimanche 3 août, déposer une proposition de résolution à l'Assemblée pour que le gouvernement réquisitionne le stock de contraceptifs féminins que l'administration américaine a décidé de détruire, possiblement sur le sol français.

Engagée dans des coupes drastiques de son aide humanitaire et dans une politique anti-avortement, l'administration Trump a confirmé mi-juillet vouloir "détruire certains produits contraceptifs abortifs issus de contrats de l'USAID", l'Agence des Etats-Unis pour le développement international.

"Pas de base juridique"

Selon plusieurs médias, ces contraceptifs, dont la valeur s'élève à près de 10 millions de dollars, sont stockés dans un entrepôt à Geel, en Belgique, et leur incinération est prévue en France. "Le gouvernement français n'a toujours pas communiqué le lieu pressenti de destruction", déplore LFI dans un communiqué, regrettant également qu'il "refuse d'activer le droit existant, alors que le Code de la santé publique autorise la réquisition 'de tous biens et services' si 'la situation sanitaire le justifie'".

La France insoumise considère que la destruction de ces contraceptifs "va mettre en danger des centaines de milliers de femmes dans le monde, auxquelles ce stock était promis". Le ministère de la Santé a expliqué vendredi qu'il n'existait "pas de base juridique permettant une intervention d'une autorité sanitaire européenne et a fortiori de l'Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) pour récupérer ces dispositifs médicaux".

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