Une soixantaine de touristes étrangers restaient sont restés bloqués dimanche à Potosi, paralysée par un conflit social
Des pénuries d'essence, d'aliments et de médicaments se faisaient sentir au 11e jour d'un conflit qui mobilise mineurs, professeurs et paysans bloquant les accès et les sorties de la ville minière, située à 4.000 mètres d'altitude.Une quarantaine de touristes, dont une vingtaine de Français, ont pu sortir entre vendredi soir et samedi de Potosi.
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Des pénuries d'essence, d'aliments et de médicaments se faisaient sentir au 11e jour d'un conflit qui mobilise mineurs, professeurs et paysans bloquant les accès et les sorties de la ville minière, située à 4.000 mètres d'altitude.
Une quarantaine de touristes, dont une vingtaine de Français, ont pu sortir entre vendredi soir et samedi de Potosi.
Mais un groupe de touristes qui tentait de sortir en bus dans la nuit de samedi à dimanche a été refoulé à un barrage par des mineurs, a-t-on appris auprès des touristes et du consulat de France.
"Les conditions ne sont pas réunies pour garantir des sorties en toute sécurité", a-t-on estimé de source consulaire, recommandant "patience et calme" aux près de 40 Français sur place, dans l'attente d'un déblocage du conflit.
La piste du petit aéroport, brièvement débloquée samedi, était toujours fermée par des grévistes.
La France a haussé le ton en fin de semaine sur le sort de ses touristes. L'ambassadeur Antoine Grassin a exprimé la "préoccupation formelle" de Paris et mis en garde les autorités de Bolivie contre un impact négatif sur le tourisme du pays andin, mais aussi les investissements, dont l'exploitation du précieux lithium du sud bolivien. Le groupe français Bolloré est sur les rangs.
"Ce sont des choses qui arrivent en Bolivie, et nous sommes habitués d'une certaine manière à ce que surgisse ce type de conflits, mais pas à ce qu'ils durent trop", avait déclaré samedi M. Grassin. Le consul de France devait tenter de se rendre à Potosi auprès de touristes restants.
Pour les plus chanceux, une négociation locale auprès du comité de grève, leur a permis de quitter la ville minière à bord de petits avions commerciaux affrétés par une agence bolivienne.
Discussions bloquées
Le conflit-ci semblait néanmoins devoir s'enliser jusqu'au début de la semaine prochaine, avec un dialogue au point mort vendredi entre La Paz et les grévistes qui réclament du pouvoir central davantage d'investissements dans leur région, notamment une route et un aéroport.
En ville, police et armée se faisaient extrêmement discrètes, le gouvernement d'Evo Morales souhaitant éviter à tout prix que la situation ne s'envenime dans la ville, tenue par un maire d'opposition.
Le consulat français, avait assuré être en "contact permanent" avec les touristes, leurs familles et les autorités de Bolivie, a appelé les gens bloqués au "calme, à la patience et à la discrétion", en attendant une détente qui permettrait des sorties de Potosi par voie terrestre ou aérienne.
Les Français formaient le plus gros contingent de touristes bloqués. Mais des ressortissants espagnols, suisses, américains, japonais, brésiliens, argentins, chiliens, italiens, canadiens, ont aussi été recensés.
Les "bloqueos" de routes ou villes à l'occasion de conflits sociaux sont fréquents en Bolivie, prenant parfois au piège des touristes, rappelait cette semaine le ministère français des Affaires étrangères.
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