Turquie : "On a récupéré notre pays des mains des traîtres à la patrie", jubilent les partisans de Recep Tayyip Erdogan
À Istanbul, au siège de l’AKP, les partisans de Recep Tayyip Erdogan ont fêté la victoire une bonne partie de la soirée de dimanche.
Drapeau turc à la main ou bannière à l'effigie du président, ils sont des milliers à se masser sous les feux d’artifices et à danser dans une ambiance de fête populaire, pour célébrer la réélection de leur héros : Recep Tayyip Erdogan. Selon les résultats, le chef de l'Etat sortant, 69 ans, a obtenu 52,1% des suffrages contre 47,9% à son rival Kemal Kiliçdaroglu qui, à 74 ans, a perdu le pari de la "démocratie apaisée" qu'il promettait.
Au siège de l'AKP, à Istanbul, dimanche 28 mai, les soutiens d'Erdogan ont hurlé leur joie de cette réélection : "Chef, grand commandant, nous sommes avec toi ! Si Dieu le veut, nous le serons jusqu’à la mort", s’exclame Kaan, 21 ans. Cet inconditionnel du "Reis", le chef en turc, voit le président turc au pouvoir depuis 20 ans et pour cinq ans de plus désormais, comme un véritable sauveur de la nation et défenseur de l’islam. "Ce soir, on sent qu’on a récupéré notre pays des mains des traîtres à la patrie, se réjouit-il. Ils ont peur maintenant : l’Islam est de retour ! Les Ottomans sont de retour !"
"Ils ont peur de nous, ils ne peuvent pas sortir dans les rues, parce qu’on est là avec l’autorisation de Dieu."
Kaan, un partisan de Recep Tayyip Erdoğanà franceinfo
"Franchement, je n’aimerais pas être à leur place"
Comme lui, les partisans du président ont chanté dans les rues d’Istanbul jusqu’au bout de la nuit. Certains ne cachent pas leur soulagement après cette élection pour le moins inédite en Turquie. Fatih, sourire aux lèvres, savoure, lui aussi, la victoire. "Je souhaite un bon rétablissement à l’opposition, ironise-t-il. Franchement, je n’aimerais pas être à leur place. Ces cinq prochaines années, avec Erdogan, on va continuer à redresser l'État".
Dans la soirée, une foule considérable s'est massée devant le palais présidentiel à Ankara. Deux portraits géants ont été projetés de part et d'autre de l'entrée monumentale : celui de Recep Tayyip Erdogan et celui de son plus illustre prédécesseur, Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République turque qui célèbre cette année ses cent ans.
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