: Reportage "On va de tragédie en tragédie" : après le séisme en Turquie, des réfugiés syriens contraints de retourner à Idlib
Des Syriens réfugiés en Turquie, qui ont tout perdu dans les tremblements de terre, choisissent de retourner en Syrie.
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En Turquie, près de deux millions de Syriens vivent dans les provinces touchées par le séisme. Des exilés installés dans le pays depuis plusieurs années. Beaucoup ont tout perdu. Alors, certains décident de rentrer dans leurs pays dans la région d'Idlib, dernière enclave qui résiste encore au régime de Bachar al Assad. Une zone également dévastée par le séisme.
Au poste de frontière de Bab al Hawa, des familles entières arrivent entassées dans des taxis collectifs. "On a juste pris des vêtements et de la nourriture pour mes grands-parents. C'est tout ce qu'on a !", raconte Rimas, 13 ans. Elle a grandi en Turquie. Cette jeune Syrienne s'apprête à rentrer pour la première fois dans son pays, malgré la guerre. Il n'y a pas d'autre choix, explique sa mère. "Notre propriétaire nous a demandé de partir, pour reloger ses proches qui ont perdu leur maison dans le tremblement de terre. On a laissé nos affaires. On espère pouvoir revenir un jour."
"J'ai peur de rentrer, mais on n'a pas d'autre option. Ici, il n'y a plus de logement ! Le séisme a presque tout détruit dans notre ville. Cette situation est vraiment dure pour tout le monde."
Une réfugiée syrienneà franceinfo
"Retrouver un peu de dignité"
Les gendarmes tentent d'organiser la longue file d'attente. Les autorités turques ont autorisé les Syriens qui bénéficient d'une protection temporaire à rentrer exceptionnellement dans leurs pays pendant six mois maximum. "Je vais voir comment ça se passe à Idlib, mais si la situation le permet, je resterai, dit Mahmoud, 21 ans. "Je vis en Turquie depuis un an et demi et ici, notre quotidien est un peu difficile en tant que Syriens. C'est dur de trouver du travail. Donc rentrer en Syrie, c'est peut-être mieux : au moins, on va retrouver un peu de dignité... Et puis, c'est notre pays", confie le jeune homme.
En Turquie, la maison de Fadi a été détruite par le tremblement de terre. De l'autre côté de la frontière, ses proches aussi ont tout perdu. "Je rentre pour faire le deuil de mes proches qui sont morts. Ils sont une quinzaine : des enfants, des femmes, des hommes", raconte Fadi. "Après cette catastrophe, il faut qu'on soit auprès de nos familles pour les soutenir."
"On va de tragédie en tragédie. On a fui la guerre. Et maintenant, ce tremblement de terre : la mort est devenue notre quotidien."
Fadi, un réfugié syrienà franceinfo
Quelques heures plus tard, Fadi retrouvera sa région d'Idlib, dévastée par le séisme. Et déjà ravagée par 11 années de guerre. Il y a quelques jours, le régime de Bachar al Assad a ciblé un village sur la ligne de front.
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