"Il fait comme Napoléon" : Vladimir Poutine s'en prend à Emmanuel Macron après les déclarations du président français sur les drones survolant l'Europe

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Article rédigé par France 2 - C. Guttin, A. Ponsinet, B. Bervas - Édité par l'agence 6Medias
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Des drones ont à nouveau survolé l'espace aérien européen, ils ont été aperçus au-dessus de l'aéroport de Munich, en Allemagne. Le président français et le chancelier allemand ont affirmé que l'Union européenne devait réapprendre à se défendre. Lors d'une longue conférence de presse, Vladimir Poutine a à la fois ironisé et menacé les uns et les autres.

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Des avions immobilisés sur le tarmac pendant des heures à Munich, après un survol illégal de drones. Un bateau fantôme, stationné au large des côtes de Saint-Nazaire pendant des jours. Une guerre de l'ombre. Selon les Européens, elle serait menée par Moscou. Dans la soirée du jeudi 2 octobre, Vladimir Poutine choisit presque d'en rire et s'en prend directement à Emmanuel Macron. "Compte tenu de la situation politique intérieure difficile pour le président français, il veut déplacer l'attention vers l'extérieur et dire à ses compatriotes : 'Venez vers moi, rassemblez-vous autour de moi, je vous mènerai à la victoire.' Il fait comme Napoléon", a déclaré le président russe en conférence de presse.

Face à la multiplication des provocations, le président français et ses homologues européens organisent la riposte, y compris militaire. "Je pense qu'il est important d'avoir un message clair. Les drones qui violent notre territoire prennent un gros risque. Ils peuvent être détruits. Point final", a assuré Emmanuel Macron jeudi depuis le sommet à Copenhague (Danemark).

"Une position de dissuasion" ?

Une escalade selon le président russe, qui n'hésite pas à se montrer menaçant. "Nous suivons de près la militarisation croissante de l'Europe. S'agit-il seulement de paroles ou est-il temps pour nous de prendre des contre-mesures ?", s'est interrogé Vladimir Poutine.

Des déclarations de plus en plus martiales de la part du Kremlin. Peut-être le signe, selon certains experts, que la mobilisation de l'Europe derrière l'Ukraine inquiète la Russie. "Quand on a peur, quand on est inquiet, au contraire, on essaie de montrer sa force et de dissuader l'adversaire. Il est dans une position de dissuasion. Il espère que les Européens vont ralentir leur effort d'aide à l'Ukraine", estime Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l'IRIS et ancien ambassadeur de France en Russie.

La Russie poursuit son offensive sur l'Ukraine. Elle a lancé la nuit dernière sa plus grande attaque de drones sur des sites de production d'énergie.

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