Deux membres de l'équipage du "Pushpa", navire de la "flotte fantôme" russe immobilisé au large de Saint-Nazaire, placés en garde à vue

Depuis dimanche, date à laquelle il a été repéré, ce pétrolier fait du surplace dans l'océan l'Atlantique, à la limite des eaux territoriales françaises.

Article rédigé par franceinfo
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Le navire russe '"Pushpa" ancré au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 1er octobre 2025. (DAMIEN MEYER / AFP)
Le navire russe '"Pushpa" ancré au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 1er octobre 2025. (DAMIEN MEYER / AFP)

Deux membres de l'équipage du Pushpa, navire de la "flotte fantôme" russe au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), ont été placés en garde à vue mardi et la mesure a été prolongée, a annoncé Stéphane Kellenberg, procureur de la République de Brest, jeudi 2 octobre. Cela concerne "les personnes se présentant comme le commandant du navire et son second" et la prolongation a été décidée mercredi soir. Ils sont entendus par les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie maritime saisie du dossier par le procureur de Brest.

Le navire de 244 m de long, battant actuellement pavillon du Bénin, est sous sanctions européennes pour son appartenance à la flotte utilisée par Moscou afin de contourner les sanctions occidentales contre ses ventes de pétrole. Le parquet de Brest a ouvert une enquête pour "défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon" et "refus d'obtempérer" du pétrolier.

L'enquête ne porte pas directement à ce stade sur les soupçons pesant sur le navire qui, selon le site spécialisé The Maritime Executive, a pu servir de "plateforme de lancement" ou comme "leurre" dans les récents survols de drones qui ont perturbé le trafic aérien danois. Selon une analyse des données du site spécialisé VesselFinder, le pétrolier a en effet navigué au large des côtes danoises entre le 22 et le 25 septembre, lorsque le pays enregistrait les survols.

Depuis dimanche 28 septembre, date à laquelle il a été repéré, ce pétrolier de 244 m de long fait du surplace dans l'océan l'Atlantique, à un peu plus de 12 miles nautiques des côtes, soit la limite des eaux territoriales françaises. 

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