Russie : l'opposant Alexeï Navalny condamné à trois ans et demi de prison
Son avocat a annoncé qu'il allait faire appel. Dans les faits, Alexeï Navalny risque de passer deux ans et demi en détention, selon son organisation, car il a déjà passé plusieurs mois assigné à résidence.
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Le principal opposant de Vladimir Poutine reste en détention. Un tribunal de Moscou a condamné Alexeï Navalny à trois ans et demi de prison, mardi 2 février, révoquant le sursis d'une précédente condamnation. Il s'agit de la peine de prison la plus longue infligée à celui qui s'est imposé, en dix ans, comme le détracteur numéro 1 du Kremlin. Ses précédentes détentions se comptaient en jours ou en semaines.
>> Condamnation d'Alexeï Navalny : suivez les réactions dans notre direct
La juge a indiqué que le militant devrait purger trois ans et demi de prison de sa peine prononcée en 2014, moins les mois qu'il avait passés assigné à résidence cette année-là. Alexeï Navalny risque donc de passer "environ" deux ans et huit mois en détention, selon son avocate, qui a fait part de son intention de faire appel.
L'organisation anticorruption dirigée par le quadragénaire a aussitôt appelé à une manifestation immédiate au pied du Kremlin. Des dizaines de policiers casqués ont été rapidement déployés sur les lieux. Les stations de métro environnantes ont été fermées dans la foulée, selon les agences de presse russes, qui ont fait état de premières interpellations dans la soirée.
"Vous ne pourrez pas emprisonner tout le pays"
Selon la cour, Alexeï Navalny a violé les conditions du contrôle judiciaire qui accompagnait sa peine en ne pointant pas devant les autorités pendant sa convalescence en Allemagne. Il avait été condamné à ce sursis en 2014 pour des détournements de fonds dans la filiale russe du groupe français Yves Rocher, via une entreprise de transport qu'il détenait avec son frère Oleg. La Cour européenne des droits de l'homme avait dénoncé ce verdict.
Selon l'opposant, qui s'est exprimé pendant son procès, le pouvoir russe cherche à le faire taire et à intimider un mouvement de contestation naissant qui a vu des dizaines de milliers de Russes manifester ces deux dernières semaines. Il a aussi dénoncé les milliers d'arrestations survenues à ces occasions. "Vous ne pourrez pas emprisonner tout le pays", a-t-il martelé depuis le box en verre réservé aux prévenus.
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