Amaigri et le crâne rasé, Alexeï Navalny comparaît devant la justice
Depuis sa prison, l'opposant russe s'est présenté dans le cadre de l'appel de sa condamnation pour diffamation envers un vétéran de la Seconde Guerre mondiale.
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Il s'agissait de sa première apparition depuis la fin de sa grève de la faim. Décharné et le crâne rasé, Alexeï Navalny s'est exprimé en visioconférence, jeudi 29 avril, devant un tribunal moscovite, dans le cadre de l'appel de sa condamnation dans une affaire de diffamation. Fin février, l'opposant russe avait été reconnu coupable de diffamation envers un vétéran de la Seconde Guerre mondiale dont il avait critiqué le soutien à Vladimir Poutine.
"J'ai été emmené au bain hier (...) Il y avait un miroir, je me suis regardé : je ne suis qu'un horrible squelette", a-t-il déclaré à la cour dans un enregistrement audio diffusé par la chaîne TV indépendante Dojd. "Je n'avais pas pesé aussi peu depuis la quatrième", a-t-il ajouté avant de s'adresser à son épouse Ioulia, présente au tribunal, lui affirmant qu'il avait désormais droit à quelques cuillerées de gruau chaque jour.
L'appel du militant anticorruption a finalement été rejeté et son amende de 850 000 roubles (9 400 euros) a été confirmée. Son avocate a annoncé son intention de faire remonter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme, tandis qu'Alexeï Navalny a accusé les juges d'être des "traîtres".
Son réseau dans le viseur de la justice
Parallèlement, une autre audience s'est tenue jeudi après que le parquet a demandé que le Fonds de lutte contre la corruption (FBK) de l'opposant et ses bureaux régionaux soient déclarés "extrémistes". Si cette demande était acceptée, leurs activités deviendraient interdites et les membres du FBK ou leurs sympathisants seraient menacés de longues peines de prison.
Les débats doivent reprendre le 17 mai mais, sans attendre, Léonid Volkov, le directeur du réseau régional de l'opposant, a annoncé l'autodissolution de ce réseau, précisant que certains de ses 37 bureaux poursuivraient leurs activités de façon indépendante. Un tribunal de Moscou leur avait déjà interdit cette semaine pratiquement toute activité, comme publier des contenus sur internet, organiser des manifestations et participer aux élections.
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