Affaire Alexeï Navalny : le prix Nobel de la paix Dimitri Mouratov pointe du doigt une filiale d'Yves Rocher
Lors de son discours à Oslo, vendredi, le journaliste russe a évoqué le sort de l'opposant à Vladimir Poutine, toujours emprisonné pour escroquerie. Il a également accusé, sans la nommer, la filiale de la société de cosmétiques française Yves Rocher d'avoir joué un rôle dans cette affaire.
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L'entreprise Yves Rocher a été de nouveau accusée d'être en partie responsable du sort de l'opposant russe Alexeï Navalny. À l'occasion de la remise de son prix Nobel de la paix, vendredi 10 décembre, à Oslo, Dimitri Mouratov, le directeur de la rédaction de Novaïa Gazeta, a évoqué la plupart des sujets brûlants concernant les droits de l'homme aujourd'hui en Russie et demandé une minute de silence pour les journalistes tués. Il a aussi parlé d'Alexeï Navalny, militant anti-corruption emprisonné depuis bientôt un an et fait référence, sans la nommer, au rôle de la société française Yves Rocher et de sa filiale en Russie.
L'affaire d'escroquerie qui vaut à Alexeï Navalny d'être en prison aujourd'hui a débuté en 2012. La filiale russe d'Yves Rocher avait, à l'époque, porté plainte contre un de ses fournisseurs, une entreprise de logistique qui appartenait à Alexeï Navalny et à son frère. Les accusations de détournement de fonds semblaient très floues à l'époque. D'ailleurs Yves Rocher a fini par admettre qu'en réalité, la société des Navalny ne l'avait pas lésé.
"Fausse accusation"
Mais la justice russe s'est mise en route comme l'a rappelé, vendredi, Dimitri Mouratov dans son discours à Oslo : "L'opposant Alexeï Navalny est emprisonné sur la base d'une fausse accusation du PDG de la filiale russe d'une grande marque française de cosmétiques. Cet accusateur a porté plainte mais il n' a pas été convoqué au tribunal et il ne s'est pas constitué partie civile. Mais Alexeï Navalny est derrière les barreaux. Le fabricant de cosmétiques a choisi de rester à l'écart de cette affaire en espérant que son odeur ne nuira pas au parfum des produits de la société."
Ce que semble dire Mouratov, c'est qu'Yves Rocher aurait pu, à tout le moins, tenter de disculper l'opposant. Mais la société s'est tue. Pour certains analystes, il est possible que la filiale russe du groupe français ait été instrumentalisée par les services de sécurité dans cette affaire.
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