Le Royaume-Uni va poursuivre plus de 60 personnes pour avoir soutenu un groupe propalestinien interdit

Plus de 700 personnes ont été arrêtées depuis que le groupe a été désigné comme une organisation "terroriste" début juillet, après des actes de vandalisme perpétrés par ses militants, notamment sur une base de l'armée de l'air..

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme qui participait à une manifestation de soutien à Palestine Action, le 9 août 2025 à Londres, est interpellé. (CHRIS J RATCLIFFE / AFP)
Un homme qui participait à une manifestation de soutien à Palestine Action, le 9 août 2025 à Londres, est interpellé. (CHRIS J RATCLIFFE / AFP)

Elles s'ajoutent aux trois déjà inculpées la semaine dernière. Au moins 60 personnes seront poursuivies pour avoir "manifesté leur soutien" au groupe Palestine Action interdit au Royaume-Uni depuis début juillet, a annoncé vendredi 15 août la police de Londres. "Nous avons mis en place des dispositions qui nous permettront d'enquêter et de poursuivre un nombre important de personnes chaque semaine si nécessaire", a déclaré la police dans un communiqué.

Plus de 700 personnes ont été arrêtées depuis que le groupe a été interdit en tant qu'organisation terroriste début juillet, dont 522 lors d'une manifestation le week-end dernier pour avoir brandi des pancartes en soutien au groupe. Ce chiffre est l'un des plus élevés jamais enregistrés lors d'une manifestation dans la capitale britannique. Les personnes inculpées encourent jusqu'à six mois de prison.

Palestine Action, qui a déclaré que ses militants réagissaient au soutien militaire indirect apporté par le Royaume-Uni à Israël dans le cadre de la guerre à Gaza, a été ajoutée début juillet à la liste des organisations considérées comme "terroristes" au Royaume-Uni, après des actes de vandalisme perpétrés par ses militants, notamment sur une base de l'armée de l'air. Plusieurs institutions et ONG, dont les Nations unies, Amnesty International et Greenpeace, ont critiqué cette décision, la qualifiant d'abus juridique, et ont averti que les arrestations qui en découlaient menaçaient la liberté d'expression.

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