L'ambassadeur britannique aux Etats-Unis limogé dans le sillage de l'affaire Epstein

Peter Mandelson a été limogé en raison de ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein. Un nouveau coup dur pour le Premier ministre Keir Starmer avant la visite d'Etat de Donald Trump au Royaume-Uni.

franceinfo

Radio France

Publié le 11/09/2025 20:43

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Le président américain Donald Trump serrant la main de l'ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson, le 8 mai 2025. (JIM WATSON / AFP)

Il était sur la sellette depuis plusieurs jours, l'ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson a été limogé jeudi 11 septembre par le Premier ministre Keir Starmer, en raison de ses liens avec l'homme d'affaires Jeffrey Epstein décédé en 2019 avant son procès pour crimes sexuels. Alors que le Premier ministre exprimait encore la veille son soutien à ce vétéran du parti travailliste qui a pris ses fonctions en février dernier, le voilà finalement mis à la porte.

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Le gouvernement britannique assure qu'il n'était pas au courant de la profondeur ni de l'ampleur de la relation entre les deux hommes au moment de la nomination de Peter Mandelson à Washington en février dernier. En début de semaine, des parlementaires américains avaient publié l'existence d'un message écrit pour les 50 ans de Jeffrey Epstein dans lequel Mundelson affirmait qu'il était son meilleur ami. Interrogé mercredi après la publication de cette lettre, le Premier ministre Keir Starmer lui avait apporté son soutien, assurant que Peter Mandelson avait "exprimé à plusieurs reprises son profond regret d'avoir été associé" à Jeffrey Epstein. Mais cette position est rapidement devenue intenable.

Nouveau coup dur pour Starmer

Ce sont finalement les échanges publiés par plusieurs journaux anglais qui ont entraîné sa chute. Il s'agit de mails dans lesquels Peter Mandelson soutient son ami alors qu'il était poursuivi en Floride pour trafic de mineur. "Je pense énormément à toi et je me sens impuissant et furieux à propos de ce qui est arrivé", écrivait-il en 2008, l'incitant à "(se) battre pour une libération anticipée". Mercredi, l'ambassadeur de 71 ans, a de nouveau exprimé des regrets sur la chaîne Youtube du Tabloid The Sun. "Je regrette profondément d'avoir entretenu cette relation avec lui bien plus longtemps que je n'aurais dû. C'est un menteur charismatique et criminel, nous le savons maintenant", confesse-t-il.

Ce départ constitue un nouveau coup dur pour le Premier ministre Keir Starmer à moins d'une semaine de la visite d'État du président Donald Trump au Royaume-Uni. Le dirigeant travailliste, au plus bas dans les sondages, a déjà dû se séparer il y a quelques jours de sa vice-Première ministre, Angela Rayner, emportée par une affaire fiscale, ce qui a déclenché un remaniement de taille du gouvernement.