Syrie : quelles nouvelles pistes pour sortir du conflit ?
SYRIE - Après 15 mois de conflit, la communauté internationale cherche toujours des solutions. Certains prônent des sanctions, d'autres un groupe de contact, ou des négociations en vue d'une transition du pouvoir.
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Est-il encore possible d'agir ? En Syrie, le dernier massacre qui a fait plusieurs dizaines de morts dans le centre du pays mercredi a été condamné de façon unanime de Washington à Moscou, tout comme la tuerie de Houla, il y a moins de deux semaines. L'ONU craint désormais une guerre civile alors que le plan de paix de son émissaire, Kofi Annan, semble être un échec. Cependant, pour sortir de 15 mois de conflit, de nouvelles pistes diplomatiques se dessinent, plus ou moins bien engagées.
• Des sanctions du Conseil de sécurité
Pour le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, il faut ne plus se contenter de mots. En clair, il souhaite des sanctions prises par le Conseil de sécurité de l'ONU. L'ambassadeur d'Allemagne aux Nations unies et le responsable de la Ligue arabe, Nabil Elaraby, sont du même avis. Point de vue partagé également par le représentant permanent du Royaume-Uni auprès des Nations unies, Mark Lyall Grant : "J'ai suggéré que le temps était venu pour le Conseil de sécurité de renforcer son soutien au plan [de Kofi Annan], notamment par une résolution avec un calendrier clair et des déclenchements de sanctions en cas de non-respect."
Mais cette proposition semble déjà mal engagée : la Russie et la Chine, qui disposent d'un droit de veto au Conseil de sécurité, ont fait savoir qu'ils s'opposeraient à toute tentative du genre.
• Un groupe de contact
Kofi Annan propose la création d'un nouveau groupe de contact. Il intègrerait les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, c'est-à-dire la Chine, la Russie, les Etats-unis, le Royaume-uni, et la France. Des acteurs de la région ayant une influence sur le gouvernement syrien et l'opposition, comme l'Iran, pourraient également en faire partie.
Or, Paris, Washington et Londres se refusent à associer Téhéran aux conférences sur la Syrie. Selon Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères français, "ce serait contradictoire avec l'objectif de forte pression sur le pays", rapporte Le Figaro. Les Etats-Unis, eux aussi, sont perplexes. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré avoir du "mal à imaginer d'inviter un pays qui soutient le régime d'Assad".
Pour l'instant, Kofi Annan n'a pas présenté cette idée devant le Conseil, privilégiant des discussions au niveau individuel.
• Une transition du pouvoir comme au Yémen
Au Yémen, après un an de manifestations contre son régime, le président Ali Abdallah Saleh a cédé le pouvoir en février à une autorité de transition dirigée par son ancien vice-président, Abd Rabbou Mansour Hadi.
C'est désormais le scénario privilégié des Etats-Unis pour la Syrie. "Assad doit transférer le pouvoir et quitter la Syrie, car il est inconcevable d'imaginer la fin des violences et une transition démocratique tant qu'Assad ne part pas", a déclaré jeudi Hillary Clinton, rapporte RFI.
La Russie serait-elle prête à l'accepter. Le vice-ministre des Affaires étrangères russe a fait part d'une évolution de la position du Kremlin. Mais "mettre en place un scénario à la yéménite pour résoudre le conflit en Syrie est seulement possible si les Syriens sont d'accord", a-t-il souligné.
C'est pour discuter d'une alternative semblable pour Damas que Hillary Clinton a envoyé vendredi à Moscou un haut responsable du département d'Etat spécialiste du dossier syrien.
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