Syrie : pourquoi la conférence de paix "Genève 2" a du plomb dans l'aile
Après plusieurs reports, la date n'a toujours pas été fixée et une partie de l'opposition a décidé de la boycotter.
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Cette conférence de paix doit permettre de trouver une issue politique au conflit syrien, qui dure depuis plus de deux ans. En juin 2012, une première conférence à Genève (Suisse) avait tracé les grandes lignes d'un accord international sur une transition politique. Mais ses conclusions sont restées lettre morte. La deuxième conférence, souhaitée pour la mi-novembre, vise à réunir autour d'une même table le régime de Bachar Al-Assad et l'opposition, mais son organisation reste hypothétique. Francetv info vous explique pourquoi.
Le principal groupe d'opposition refuse d'y participer
Le Conseil national syrien (CNS), groupe le plus important de l'opposition syrienne, a affirmé dimanche qu'il ne participerait pas à cette conférence. Pire : le chef du CNS, Georges Sabra, menace de se retirer de la coalition anti-régime si celle-ci prenait part à la conférence internationale. Or, le CNS est le plus grand bloc politique au sein de cette coalition.
La coalition de l'opposition s'était dite disposée, en septembre, à envoyer des représentants à Genève, tout en fixant comme condition le départ du président Bachar Al-Assad. La décision du CNS risque d'approfondir encore les divisions au sein d'une opposition déjà très fragmentée et affaiblie par un désaveu des principaux groupes d'opposition armée, dont certains sont entrés en conflit entre eux.
Cette annonce porte en outre un coup sérieux à la crédibilité de ces négociations voulues par les Américains et les Russes. Moscou a d'ailleurs appelé Washington à faire pression sur l'opposition pour qu'elle y participe.
La date n'est toujours pas fixée
Pour le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, il est "urgent de fixer une date" pour la tenue de cette conférence internationale de paix, "afin de travailler à une nouvelle Syrie".
Les Américains et les Russes souhaiteraient l'organiser à la mi-novembre, mais rien n'est moins sûr. L'initiative d'une nouvelle conférence internationale à Genève avait été lancée en mai par le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et son homologue américain, John Kerry. Mais l'organisation de cette réunion a été repoussée à plusieurs reprises en raison de désaccords sur les objectifs et les participants, notamment entre la Russie, alliée du régime de Damas, et les Occidentaux. Un nouveau report n'est donc pas à exclure.
Les objectifs de la conférence ne sont pas clairs
A quoi doit aboutir une éventuelle conférence de paix sur la Syrie ? "Nous estimons que le président Assad a perdu la légitimité nécessaire pour être un rassembleur qui pourrait rapprocher les parties, et qu'il est clair que pour mettre en œuvre Genève 1, qui est la seule justification d'une conférence Genève 2, il doit y avoir une transition gouvernementale, il doit y avoir une nouvelle entité au pouvoir en Syrie", a déclaré John Kerry. En clair : Bachar Al-Assad doit partir.
Le représentant spécial de l'ONU pour la Syrie, qui a rencontré John Kerry ce lundi, va se rendre prochainement dans la région où il rencontrera tous les pays et les parties concernés. "Je vais dans la région juste après l'Aïd", la fête musulmane qui a lieu mardi, "pour voir le maximum de gens possible, afin de discuter avec eux et d'entendre leurs préoccupations et leurs idées pour contribuer à cette conférence de Genève", a-t-il déclaré.
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