: Reportage "Je me sens vraiment soulagé" : en Syrie, un premier centre de désintoxication pour les victimes du captagon
Une première clinique a ouvert ses portes dans la région d'Afrin, dans le nord du pays, pour tenter d'endiguer ce fléau de la drogue qui a ravagé la Syrie.
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Un endroit où sont soignées les premières victimes d'une guerre silencieuse. Le captagon, la drogue produite massivement sous le régime de Bachar al-Assad, a inondé la Syrie pendant des années, laissant derrière elle des milliers de vies brisées. Aujourd'hui, les nouvelles autorités se battent contre ce fléau et un premier centre de désintoxication a vu le jour à Afrin, dans le nord du pays.
Perché sur une colline au milieu des oliviers, dans la région d'Afrin, le centre de désintoxication, installé dans une villa blanche à colonnades, n'a rien d'un hôpital traditionnel. C'est là que sont soignées les victimes de la drogue bon marché qui a ravagé la Syrie. Parmi elles, Mustafa explique : "J'ai tout perdu à cause du captagon".
Le centre peut accueillir 12 patients en hospitalisation complète, pour des cures de trois semaines, sans consommation. Abdulrahmane, 22 ans, est un ex-combattant de Homs : "Le captagon me permettrait de ne plus avoir peur et de me sentir fort. Quand je ne prenais pas ma dose, je me sentais faible et incapable. Mais maintenant que j'ai arrêté d'en consommer, grâce à Dieu, je me sens vraiment soulagé et mieux."
"Approche globale"
Séances de sport, courts d'éducation à la santé et à la nutrition, thérapies... chaque journée est rythmée. Et la désintoxication passe par un suivi médical et psychologique rigoureux. Les patients reçoivent une médication légère pour atténuer les effets du manque, mais l'accent est mis sur l'accompagnement global.
"Au niveau des médicaments, on donne du paracétamol et des vitamines, détaille le médecin-chef, Abdelmoutith Saleh. Mais les patients suivent surtout un emploi du temps structuré, composé d'ateliers de groupe et de séances individuelles avec des psychologues. Ces temps d'échange leur permettent de raconter leur parcours, de partager leurs difficultés et de s'encourager mutuellement à avancer. C'est cette approche globale, à la fois médicale, psychologique et sociale, qui leur permet, au fil des semaines, de sortir de l'addiction et de se préparer à une réintégration dans la société."
Un deuxième établissement doit bientôt ouvrir dans le sud de la Syrie. Une note d'espoir dans un pays marqué par la guerre, la pauvreté et désormais, l'addiction.
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