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Les Frères musulmans démentent toute implication dans les attentats à Damas

Selon le porte-parole de l'organisation islamiste, la revendication publiée en son nom de la double attaque à la voiture piégée qui a fait 44 morts le 23 décembre,est un faux fabriqué par le régime syrien.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 24/12/2011 12:20 Mis à jour le 24/12/2011 13:43

Temps de lecture : 2min

Les restes de la voiture suicide utilisée pour un des deux attentats qui ont fait 44 morts le 23 décembre 2011 à Damas (Syrie). (LOUAI BESHARA / AFP)

Les frères musulmans refusent d'endosser la responsabilité des deux attentats suicides qui ont fait 44 morts et plus de 150 blessés vendredi 23 décembre à Damas, en Syrie. Samedi, une revendication avait été publiée sur internet au nom des Frères musulmans syriens.

Il s'agit d'une "page fabriquée de toute pièce en notre nom sur internet" a indiqué un porte-parole de l'organisation islamiste qui dénonce un acte "orchestré de toute pièce par le régime, comme les attentats".

Le site incriminé affiche un communiqué où les Frères musulmans revendique la double attaque meurtrière qui a visé des bâtiments des services de sécurité syriens : "L'une de nos brigades jihadistes du parti sunnite victorieux a réussi à frapper un bâtiment de la direction de la sûreté de l'Etat à Kafar Soussé, au coeur de la capitale (...), à travers une opération réussie menée par quatre de nos kamikazes faisant plusieurs morts et blessés dans les rangs des gangs du (président Bachar al-) Assad".

Grave inquiétude

Ce démenti intervient alors que la communauté internationale, notamment la France, avait émis des doutes sur l'origine de ces attaques. Paris avait ainsi déclaré être "très préoccupée par les informations faisant état de manipulations orchestrées depuis plusieurs jours par Damas pour maquiller la réalité de la répression".

Ces attentats ont été condamnés par le Conseil de sécurité des Nations unies dans une déclaration officielle. Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l'ONU, a lui exprimé sa "grave inquiétude" face à l'escalade des violences en Syrie, réclamant la fin des effusions de sang et appelant le gouvernement syrien à mettre en application le plan de paix proposé par la Ligue arabe.