La Syrie s'est débarrassé de toutes ses armes chimiques déclarées
Dans le cadre d'un accord russo-américain, ces produits toxiques ont quitté le pays pour être rassemblés sur un navire aménagé pour leur destruction.
La Syrie a évacué lundi de son territoire ses dernières armes chimiques déclarées à la communauté internationale en vue de leur destruction en mer, annonce lundi 23 juin l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). "Au moment où je vous parle, le bateau [transportant les armes chimiques] vient de quitter le port de Lattaquié", en Syrie, a déclaré le directeur exécutif de l'OIAC.
"L'évacuation des stocks de précurseurs et d'autres produits chimiques était une condition fondamentale du programme visant à éliminer les armes chimiques syriennes", a-t-il ajouté. La Syrie avait déjà évacué quelque 92% des 1 300 tonnes d'armes chimiques qu'elle avait déclarées dans le cadre d'un accord russo-américain.
Plus de 150 000 morts depuis mars 2011
Les 8% restants ont quitté lundi le pays sur un bateau danois qui doit transporter les produits les plus dangereux sur un navire américain spécialement aménagé pour procéder à leur destruction. D'autres éléments chimiques seront détruits en Finlande, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
Ces produits toxiques se trouvaient sur un site unique, où ils avaient même été conditionnés depuis plusieurs semaines. Mais, selon les autorités syriennes, ils ne pouvaient être évacués pour des raisons de sécurité. "Nous espérons achever bientôt la clarification de certains aspects de la déclaration syrienne et commencer la destruction de certaines structures utilisées pour produire des armes chimiques", a soutenu le directeur exécutif de l'OIAC.
La Syrie a intégré la convention sur l'interdiction des armes chimiques en octobre 2013. Accusé d'avoir utilisé du gaz sarin dans une attaque ayant fait 1 400 morts, Damas avait évité alors une intervention militaire américaine dans le cadre d'un accord russo-américain. Les armes chimiques ont certes finalement été évacuées, mais avec plusieurs mois de retard sur le programme prévu : le processus de destruction par hydrolyse à bord du navire américain, le Cape Ray, ne pouvant commencer qu'une fois toutes les armes chimiques syriennes à bord, il est impossible du coup de respecter la date limite du 30 juin où elles devaient avoir été détruites.
La guerre civile, qui déchire le pays, a déjà fait plus de 150 000 morts depuis mars 2011, et les violences ne montrent aucun signe de répit.
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