Israël demande à la Syrie de "laisser tranquilles" les Druzes à Soueïda, où des affrontements intercommunautaires ont fait plus de 350 morts

L'Etat hébreu veut s'imposer en protecteur de la communauté druze, tout en voulant "démilitariser" le sud de la Syrie, avec laquelle il partage une frontière.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un membre des forces de sécurité syriennes dans la ville de Soueïda (Syrie), le 16 juillet 2025. (OMAR HAJ KADOUR / AFP)
Un membre des forces de sécurité syriennes dans la ville de Soueïda (Syrie), le 16 juillet 2025. (OMAR HAJ KADOUR / AFP)

Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a exigé mercredi 16 juillet du pouvoir syrien qu'il "laisse tranquilles" les Druzes de Soueïda, où cette communauté est majoritaire, et qu'il retire ses forces après les violents affrontements de ces derniers jours. "Israël n'abandonnera pas les Druzes en Syrie et imposera la politique de démilitarisation" dans le sud du pays, comme l'avait annoncé l'Etat hébreu après la chute de Bachar al-Assad en décembre 2024, a déclaré le ministre, cité par ses services. L'armée israélienne "augmentera l'intensité de ses réponses contre le régime si le message n'est pas compris", a-t-il prévenu.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état mercredi d'un lourd bilan des violences dans cette ville, portant à plus de 350 le nombre de morts depuis le début des affrontements dimanche entre Druzes et Bédouins, suivis du déploiement de forces gouvernementales dans la région et jusque dans cette ville de 150 000 habitants. 

La présidence syrienne s'engage à "enquêter" 

Face à ces affrontements, l'armée israélienne, qui assure vouloir défendre la communauté druze (qui compte 700 000 membres en Israël), a également bombardé mardi les forces gouvernementales après leur entrée à Soueïda. Mercredi, l'agence officielle syrienne Sana a de nouveau signalé des frappes dans cette zone imputées à des "drones de l'aviation de l'occupation israélienne". Paris a réagi et fait par de "sa vive préoccupation face aux graves développements en cours dans la région de Soueïda", appelant "à l’arrêt immédiat des affrontements" et au respect du cessez-le-feu.

De son côté, la présidence syrienne s'est engagée à "punir" les auteurs d'exactions. Dans un communiqué, elle "condamne fermement ces actes honteux" et affirme son "engagement total à enquêter sur tous les incidents concernés".

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