Edith Bouvier, rapatriée d'Homs, publie un reportage dans "Le Figaro"
L'envoyée spéciale du "Figaro", rapatriée en France après avoir été grièvement blessée à Homs, publie vendredi un reportage sur l'hôpital de campagne de Baba Amr où elle a reçu les premiers soins.
Ce reportage la journaliste Edith Bouvier avait commencé à l'écrire sur place, à Homs, bastion de la contestation contre le régime de Bachar Al-Assad. Mais l'envoyée spéciale du Figaro a été blessée le 22 février dans un bombardement et n'a été rapatriée que le 2 mars. Son quotidien publie (édition abonnés), vendredi 9 mars, son récit sur l'hôpital de campagne de l'Armée syrienne libre, à Baba Amr, quartier rebelle martyr, où elle a reçu les premiers soins.
C'est un hôpital de fortune plus qu'un hôpital de campagne : des coussins, disposés aux fenêtres, protègent les patients et leurs soignants des éclats d'obus et de roquettes. La journaliste décrit "un immeuble quelconque" qui constitue cependant "une sorte de hâvre, un îlot d'humanité", écrit Edith Bouvier. "Les blessés s'y entassent, on les soigne avec presque rien", témoigne la journaliste, tandis que les obus et les roquettes continuent de tomber sur Baba Amr.
Des témoignages poignants
Au milieu des civils blessés, des infirmiers qui s'affairent, des médecins fument cigarette sur cigarette, entre deux opérations, Edith Bouvier recueille leurs témoignages.
Il y a ce jeune infirmier bénévole : "Je poursuis des études en pharmacie, je suis en troisième année. Quand la guerre a commencé et que nous avons cessé les cours, j'ai choisi de venir ici, d'aider les miens, avec le peu de moyens dont nous disposons."
Ce médecin qui a changé de camp : "Avant, j'étais dans l'armée, j'étais médecin militaire. Je pratiquais beaucoup d'opérations graves, je traitais beaucoup de patients chaque jour. Mais ce n'était jamais des femmes ou des enfants. Et ce n'était pas aussi violent."
Ce fermier devenu anesthésiste : "Je suis anesthésiste, ou plutôt, je le suis devenu, du fait des circonstances. En réalité, je suis fermier, je viens d'un petit village de la campagne près d'ici. (...) Une vie simple et normale. Loin de toutes ces violences et de la guerre."
Les voitures charrient les blessés
Edith Bouvier raconte les bombardements incessants : "Tous les jours, à 6h30 du matin, très précisément, les premiers obus et roquettes pleuvent sur la ville. (...) Seule interruption, la pause de midi, une heure de répit pour la population." Et les voitures qui arrivent en klaxonnant, charriant les blessés.
Le 22 février, l'armée syrienne bombarde le centre de presse des opposants au régime de Bachar Al-Assad, dans le quartier de BabaAmr. Le photographe Rémi Ochlik et la journaliste américaine Marie Colvin sont tués. Edith Bouvier est grièvement blessée. Et c'est dans cet hôpital qu'elle reçoit les premiers soins. Le Figaro précise qu'Edith Bouvier "est toujours hospitalisée en France et a subi jeudi une longue et délicate opération de la jambe".
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