"Projet Pegasus" : "Je vais charger mon avocat de déposer plainte", a annoncé l'ancienne journaliste Dominique Simonnot
L'actuelle contrôleure générale des lieux de privation de liberté espère que, contrairement à l'affaire des micros en 1973, "la justice se conduira de façon un peu plus véloce".
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"Je vais charger mon avocat Jérémie Assous de déposer plainte", a annoncé dimanche 18 juillet sur franceinfo Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté et ancienne journaliste au Canard Enchaîné qui a appris "avec stupéfaction" qu'elle fait partie des personnes sélectionnées comme cible par le logiciel espion Pegasus. De nombreux Etats utilisent un logiciel espion pour cibler des militants, avocats, journalistes et y compris des hommes politiques, selon une investigation planétaire menée par un Consortium international de journalistes crée par Forbidden Stories, auquel participe la cellule investigation de Radio France.
La contrôleure générale des lieux de privation de liberté souligne qu'elle a été visée en tant que journaliste, "bien avant que je devienne contrôleuse". "C'est un véritable scandale d'écouter des journalistes. Ils ont eu accès à mes contacts, à toute notre vie privée, professionnelle", a-t-elle réagi sur franceinfo.
Peut-être un moyen d'espionner le Canard enchaîné ?
Dominique Simonnot "ne voit pas pourquoi" elle aurait été ciblée. Elle rappelle que le Canard Enchaîné "est habitué" à être surveillé. "Il y avait eu la fameuse affaire des micros en 1973. Peut-être que c'est pour espionner à travers moi mes anciens confrères du Canard", s'interroge-t-elle. En décembre 1973, un dessinateur et administrateur de l'hebdomadaire surprend deux "plombiers", en réalité des agents de la DST, occupés à installer des micros dans les bureaux pour identifier les personnes qui communiquent des informations sensibles à l'hebdomadaire. Après l'affaire des micros, "le Canard avait porté plainte. La justice avait rendu un non-lieu alors qu'on savait parfaitement d'où cela venait".
Elle espère "que là, en déposant plainte, la justice se conduira de façon un peu plus véloce". Dominique Simonnot trouve la situation "vertigineuse". Elle s'interroge, "quelle bêtise j'ai pu dire, qu'est-ce que j'ai pu raconter, à quoi ils ont eu accès ? C'est effrayant".
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