: Vidéo Un Œil sur la planète. Syrie : "Quand on combat, on reçoit un salaire"
Adeline Chenon-Ramlat, une ancienne journaliste du quotidien "Le Monde", qui a vécu huit ans en Syrie, met en lumière les motivations financières des groupes jihadistes. Extrait du magazine "Un Œil sur la planète" du 18 février.
Samah Soula, grand reporter à la rédaction de France 2 et nouvelle présentatrice du magazine "Un Œil sur la planète", montre une représentation partielle de la nébuleuse des groupes rebelles en Syrie à Adeline Chenon-Ramlat, une ancienne journaliste du quotidien Le Monde qui a vécu huit ans en Syrie.
Pourquoi a-t-on autant de groupes rebelles dans le pays ? "On n'est plus du tout maintenant dans une logique d'idéal, mais dans une logique uniquement financière. Autant de factions, autant de capacité de salaire. Quand on combat en Syrie aujourd'hui, on est payé, on reçoit un salaire. Et dans un pays pauvre, après cinq ans de guerre, cela a du sens de recevoir un salaire", explique l'auteure d'un blog sur la Syrie tenu depuis cinq ans.
"Ils vont aller au plus offrant"
D'où vient l'argent ? "L'Arabie séoudite a dépensé plusieurs milliards de dollars pour financer la rébellion, les Etats-Unis évidemment, la Turquie, la France…" Comment se crée une faction ? Selon l'auteure du livre Ma Syrie, "il faut une action d'éclat qu'il faut faire passer sur internet. La première enveloppe va arriver et on va se déclarer en faction qui a l'intention de faire d'autres actions d'éclat. Un salaire va arriver et tout le monde va être payé. Dans cette guerre, actuellement, tout le monde est payé".
A combien se montent les salaires ? "De 300 à 1 200 euros ou dollars côté rebelle. Et 1 200, ce sera du côté de l'Etat islamique avec beaucoup d'avantages en nature." Y a-t-il des passerelles entre tous ces groupes ? "Il n'y a pas vraiment de passerelles. On va les payer plus dans une autre faction. Il n'y a pas forcément de contact. Ils vont aller au plus offrant. C'est aussi une raison pour laquelle on quitte l'armée. Le salaire y est entre 70 et 100 euros. C'est nettement moins attractif en terme de marché", explique Adeline Chenon-Ramlat.
Extrait du magazine "Un Œil sur la planète. Syrie : le grand aveuglement" du 18 février.
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