Une plainte déposée contre le cimentier Lafarge pour "financement du terrorisme" en Syrie
La plainte, déposée par l'ONG Sherpa, vise des faits qui se sont produits en 2013-2014, précise "Le Monde".
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2016/11/15/phpdId8M3_1.jpg)
L'ONG française Sherpa, qui défend les victimes de crimes économiques, a déposé plainte, mardi 15 novembre, contre le cimentier français Lafarge pour "financement du terrorisme" en Syrie, annonce le président de l'association. Cette plainte intervient après des révélations du Monde sur de possibles arrangements avec l'organisation Etat islamique pour faire fonctionner un site en Syrie.
Selon le quotidien, la plainte vise des faits qui se sont produits en 2013-2014. Lafarge possédait alors une cimenterie à Jalabiya, dans une zone où opérait le groupe terroriste. Le Monde affirme que le groupe a "indirectement financé pendant cette période" les jihadistes de l'Etat islamique. Le quotidien rapporte que l'entreprise a cherché à garantir l'accès à l'usine de ses ouvriers et des marchandises alors que plusieurs points de la zone étaient contrôlés par l'EI, en missionnant un intermédiaire pour obtenir des laissez-passer aux checkpoints. Pour pouvoir fabriquer le ciment, Lafarge serait aussi passé par "des intermédiaires et des négociants qui commercialisaient le pétrole raffiné par l'EI, contre le paiement d'une licence et le versement de taxes", assure le journal.
"Des liaisons (...) avec ceux qui sont perçus comme les pires ennemis de l'humanité"
La plainte avec constitution de partie civile a été déposée mardi 15 novembre auprès du doyen des juges d'instruction, au nom de Sherpa, association spécialisée dans la "défense de victimes de crimes économiques", du Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l'Homme (ECCHR) et onze anciens employés du groupe en Syrie, pour obtenir l'ouverture d'une information judiciaire. Elle vise des faits de financement du terrorisme, complicité de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, mise en danger, exploitation abusive du travail et négligence.
"Ce que nous dénonçons, c'est l'obsession d'une entreprise de maintenir une activité profitable au risque de devoir rendre des comptes et que soient mis au jour des liaisons pour le moins dangereuses avec ceux qui sont perçus comme les pires ennemis de l'humanité", a déclaré l'avocat William Bourdon.
À regarder
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter