Qui est Steven Sotloff, le deuxième journaliste exécuté par l'Etat islamique ?
L'organisation terroriste revendique la décapitation de ce reporter américain, le deuxième après James Foley.
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Les bourreaux de James Foley l'avaient désigné comme leur prochaine victime. Les jihadistes de l'Etat islamique (EI) ont mis leur menace à exécution en décapitant le journaliste américain Steven Sotloff, dans les mêmes conditions que son confrère. L'organisation terroriste a revendiqué son exécution dans une nouvelle vidéo dévoilée mardi et authentifiée par Washington, mercredi 3 septembre.
Steven Sotloff, 31 ans, travaillait notamment pour l'hebdomadaire américain Time et couvrait le monde musulman depuis plusieurs années. Sur le site de Time, se trouve une partie de son travail consacré à la Libye depuis la chute de Khadafi, notamment l'attaque de l'ambassade américaine de Benghazi.
Il s'était aussi rendu plusieurs fois en Syrie pour couvrir la guerre civile, comme le rapporte le National Journal (en anglais) dans un article intitulé "L'Etat islamique ne peut pas faire taire Steven Sotloff. Voici ses histoires". Il avait évoqué, dans Foreign Policy, le quotidien des civils faisant la queue durant sept heures pour obtenir du pain à Alep, ainsi que le "purgatoire syrien" des camps de réfugiés à la frontière turque, détaille le magazine américain.
"Il voulait faire un dernier tour en Syrie"
Steven Sotloff a été enlevé près d'Alep en Syrie le 4 août 2013, où il avait déjà risqué plusieurs fois sa vie, notamment après avoir essuyé des tirs de l'armée syrienne, selon Le Monde. Quelques jours plus tôt, le journaliste freelance Ben Taub l'avait rencontré alors qu'il préparait son dernier déplacement. "Il m'a dit qu'il voulait arrêter les reportages pour un moment, du moins sur les conflits au Moyen-Orient, et peut-être s'inscrire en master chez lui, en Floride, explique l'Américain au Daily Beast (en anglais). Mais d'abord, il voulait faire un dernier tour en Syrie. Il a dit qu'il était sur une bonne histoire, sans donner de détails."
La disparition du reporter est restée secrète à la demande de la famille, qui craignait que la méditatisation n'empêche des négociations avec les preneurs d'otages, rapporte le New York Times (en anglais). Plus d'un an plus tard, juste après la diffusion de l'exécution de James Foley sur laquelle Steven Sotloff apparaît, sa mère Shirley, a supplié le chef de l'EI de libérer son fils, "un journaliste innocent". En vain.
Un "philosophe" passionné de basket
Les hommages d'anciens collaborateurs se sont multipliés après la diffusion de la vidéo par l'EI. "Il a donné sa vie pour que les lecteurs aient accès aux informations sur les zones les plus dangereuses du monde", écrit sa responsable au Time, Nancy Gibbs. Le magazine Foreign Policy a regretté, dans un communiqué, la mort d'un "journaliste courageux et talentueux", dont les reportages "montraient un intérêt profond pour les civils pris au milieu de guerres brutales", rapporte The Independent (en anglais).
"Il avait vécu au Yémen pendant des années, parlait bien l'arabe, aimait profondément le monde musulman", tweete encore Anne Marloe, une amie du journaliste qui l'avait rencontré lors du conflit libyen. "Son côté réfléchi et mature, absolument pas une tête brûlée, m'avait frappée", confiait-elle au Miami Herald.
Lui-même se présentait, sur son compte Twitter, toujours existant mais inactif depuis le 3 août 2013, comme un "philosophe de stand-up de Miami". Son dernier message est d'ailleurs consacré aux Miami Heats, son équipe de basket favorite.
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