Peines alourdies ou confirmées au procès en appel de la filière jihadiste de Champigny
Une dizaine de membres de ce groupe s'étaient rendus en Syrie, en août 2013.
La cour d'appel de Paris a alourdi ou confirmé, lundi 27 février, les condamnations de douze prévenus au procès en appel de la filière jihadiste de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Par deux vagues successives, les 10 et 12 août 2013, des membres de ce groupe s'étaient rendus en Syrie. Plusieurs d'entre eux s'y trouveraient encore et ont été jugés par défaut, en leur absence.
Ils s'étaient radicalisés pour la plupart en fréquentant la mosquée Al Islah de Villiers-sur-Marne. Notamment au contact de son "imam" Mustapha Mraoui, en fuite, décrit comme un "gourou", et d'un autre homme, Karim Assani, qui occupait une place de référent religieux. Il est sans doute mort en Syrie, tout comme un autre des prévenus, Mikaël Batista.
Jusqu'à dix ans de prison
Karim Assani et Mikaël Batista font partie des six hommes à être condamnés à la peine maximale, dix ans d'emprisonnement avec une période de sûreté des deux tiers. Un septième absent au procès a pour sa part vu sa peine de neuf ans confirmée en appel. Tous font l'objet d'un mandat d'arrêt.
Les deux détenus présents, Hedi Arbouche et Abdelhakim Ahl Tahar, ont été condamnés respectivement à neuf et sept ans de prison, avec une période de sûreté des deux tiers. Contre les neuf prévenus les plus lourdement condamnés, la cour d'appel a prononcé une privation des droits civils, civiques et de famille pour cinq ans.
Une jeune femme condamnée
Une jeune mère de famille, qui s'était rendue en Syrie avec ses trois enfants pour y rejoindre son mari jihadiste, dont elle est en instance de divorce, a été condamnée à cinq ans de prison, dont trois avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve, comme en première instance. Elle avait transporté dans sa valise, en soute, deux lunettes de visée. Deux hommes, qui n'étaient pas partis mais se voyaient reprocher un soutien logistique, ont été condamnés à trois et quatre ans de prison, dont deux ans avec sursis et mise à l'épreuve pour chacun.
Dans cette affaire apparaît Mickaël Dos Santos, qui a rejoint les rangs du groupe jihadiste État islamique (EI), mais fait l'objet d'une autre procédure, criminelle. Cet homme a posté sur Facebook des photos de têtes coupées et se vante de multiples exactions, avec des messages tels que "La dernière fois que j'ai tué, c'était hier."
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