Mossoul : les civils fuient les combats, les forces de sécurité craignent les infiltrations jihadistes
Les forces de sécurité ne sont plus qu'à quelques kilomètres du fief du groupe État islamique en Irak. Elles sont obligées de contrôler les civils qui fuient les combats par peur d'être infiltrées par des jihadistes.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2016/10/27/phpGQUvqs_1.jpg)
La bataille de Mossoul, en Irak, continue. Près de 900 jihadistes ont été tués en onze jours de combats, selon les derniers chiffres fournis par Washington. Sur le terrain, les forces de sécurité gagnent du terrain, et ne sont plus qu'à quelques kilomètres de la deuxième ville d'Irak, fief du groupe État islamique.
Des milliers de civils n'ont parfois d'autre choix que de fuir, au milieu des combats. Ils cherchent à passer les lignes de front, où ils sont longuement contrôlés par peur des infiltrations jihadistes.
"C'est l'enfer"
Les ongles noirs et les yeux rouges, Mouhamad vient à peine de traverser cette fameuse ligne de front. Devant lui, un soldat kurde, le doigt sur la gâchette, le regarde avec méfiance.
"Je comprends qu'ils nous questionnent. On a passé plus de deux ans avec les jihadistes. Du coup, ils nous contrôlent en nous demandant où on était, où on dormait. Regardez ma barbe, mes vêtements... je n'avais aucun droit. Peut-être que des jihadistes fuient avec nous, mais je vous jure que si j'en vois un, je prends la chaussure du peshmerga, et je le frappe avec. [Les jihadistes] ont tout détruit."
Regardez-nous, on a l'air mort, on a faim. On dirait qu'on est malade du cancer.
Une fois le contrôle d'identité et la fouille terminés, le peshmerga à côté de Mouhamad oublie quelques secondes son rôle de soldat, pour écouter attentivement les détails de la fuite de cet homme qui a pris tous les risques : "Quand les forces spéciales sont arrivées, j'étais dans ma maison, caché. On était terrifiés. On a protégé les femmes. Puis, dans les combats, notre maison a été détruite, c'est l'enfer."
Finalement, Mouhamad embarquera à bord d'un bus, direction un camp de réfugiés encore vide. Selon le gouvernement irakien, près de 12 000 personnes ont été contraintes de quitter leur foyer depuis le début de la bataille de Mossoul.
À regarder
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter