Comment les Etats-Unis comptent intervenir en Irak
Le gouvernement américain a annoncé le déploiement de soldats pour protéger son ambassade à Bagdad. Mais Washington pourrait aller plus loin, notamment via des frappes aériennes.
Les Etats-Unis ne remettent pas les pieds en Irak, mais presque. Devant l'offensive jihadiste, Barack Obama a annoncé, mardi 17 juin, le déploiement de 275 militaires américains pour protéger l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad et les citoyens américains qui s'y trouvent.
Francetv info détaille les options qui se présentent aux Etats-Unis, pays soucieux de faire reculer les combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), sans s'engager à nouveau dans un conflit qu'il a quitté en 2011.
En protégeant ses ressortissants
"A compter du 15 juin, quelque 275 militaires ont commencé à être déployés en Irak pour renforcer la sécurité des employés américains et de l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad", a indiqué Barack Obama dans un courrier adressé au président de la Chambre des représentants et à celui du Sénat. Cette force est "équipée pour le combat", précise le président américain. Barack Obama a ajouté que ces militaires resteront en Irak "jusqu'à ce que la situation en termes de sécurité ne justifie plus leur présence".
Par ailleurs, les Etats-Unis se tiennent prêts à une éventuelle évacuation de leurs ressortissants : "Le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, a ordonné au navire de transport amphibie USS Mesa Verde d'entrer dans le Golfe. Ce dernier a déjà franchi le détroit d'Ormuz", a annoncé le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, dans un communiqué, lundi. Le navire a rejoint dans le Golfe le porte-avions USS George H.W. Bush, qui dispose à son bord de plus de soixante-dix avions et hélicoptères. Le porte-avions est lui-même escorté du destroyer USS Truxtun et du croiseur USS Philippines Sea, tous deux équipés de plusieurs dizaines de missiles de croisière Tomahawk.
En recourant éventuellement aux frappes aériennes
Barack Obama devait réunir, lundi soir, les membres de son Conseil de sécurité nationale (NSC) pour examiner les différentes options qui s'offrent à lui – parmi lesquelles le recours aux bombardements aériens – pour tenter d'enrayer la progression des jihadistes.
Mais cette option s'avère controversée. Pour Gary Roughead, amiral retraité de l'armée américaine, "sans forces au sol pour vérifier que les frappes aériennes ont atteint des cibles légitimes, les Etats-Unis seraient vulnérables face à la propagande de l'ennemie concernant des massacres de civils", explique-t-il au Washington Post (en anglais).
En discutant avec l'Iran
Les Etats-Unis ont par ailleurs discuté avec l'Iran, pays chiite, de la réponse à l'avancée des jihadistes sunnites de l'Etat islamique en Irak et au Levant. En revanche, ils ont exclu toute coopération militaire avec Téhéran, avec qui ils n'ont plus de relations diplomatiques depuis trente-quatre ans. La possibilité d'une coopération entre Téhéran et Washington a fait l'objet de "très brèves conversations", lundi, en marge des négociations à Vienne sur le programme nucléaire iranien controversé, a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf.
"L'avenir dira si nous voulons continuer à parler avec l'Iran de l'Irak", a ajouté la responsable sur CNN. Mais le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, avait plus tôt indiqué qu'il n'y avait "aucune intention (...) pour coordonner des actions militaires entre les Etats-Unis et l'Iran".
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