A Raqqa, les soldats ne reconnaissent plus leur ville, défigurée par les combats contre le groupe Etat islamique
L'ancienne capitale autoproclamée du groupe Etat islamique est en passe d'être reprise par les troupes des Forces démocratiques syriennes. Dans Raqqa, les dégâts sont immenses.
Parmi les soldats qui participent à la bataille de Raqqa et à l'assaut final contre le groupe Etat islamique, beaucoup sont originaires de la ville. Amar fait partie de ces combattants qui ont permis aux Forces démocratiques syriennes (FDS) de contrôler désormais 90% de la capitale autoproclamée de Daesh en Syrie.
Amar retrouve les rues et les quartiers de sa ville. Il ne reconnaît plus Raqqa. Il a pourtant grandi ici, sur cette avenue de l’ouest défigurée par les combats. "Cette rue était très animée, les gens se baladaient jusqu'à deux, trois heures du matin, se souvient-il. Là, les magasins dont les stores ne sont pas fermés sont presque tous minés."
Le soldat se souvient : "Ils égorgeaient même des enfants"
Devant nous, à 500 mètres, des colonnes de fumée noire s’élèvent derrière des immeubles éventrés… Le front est là. On distingue les projecteurs du stade où l'organisation Etat islamique retient de nombreux civils. "Il n’y a pas pire que cela, regrette Amar. Ces civils n’ont pas de médicaments, d’eau, de nourriture, beaucoup sont malades. Et ils servent de boucliers pour Daesh !"
Pour avoir vendu des cigarettes, Amar a été lui-même détenu dans ce stade, qui servait de tribunal sous Daesh. "Ils égorgeaient même des enfants, dès l’âge de 14 ans. Tous les châtiments étaient possibles : couper la tête, les mains, les pieds… Ils s'en prenaient aussi aux femmes aussi, par exemple celles qui n’étaient pas bien couvertes… Elles étaient frappées devant leurs maris qui n’osaient rien faire, par peur."
Après sa prise par le groupe Etat islamique en 2014, la ville a été le théâtre des pires atrocités. Aujourd'hui, Amar se dit prêt à reconstruire sa ville. Après la libération, il reviendra évidemment vivre ici.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter