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Liban : retrait des affiches politiques pour apaiser les tensions

Deux grandes formations politiques libanaises rivales, le Courant du Futur (sunnite) et le Hezbollah (chiite) ont lancé fin 2014 un dialogue pour éviter une contagion du conflit syrien. Premier résultat : une campagne de propreté.

Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le gouverneur de Beyrouth supervise la destruction de portaits politiques dans les rues de la capitale libanaise. (Reuters Mohamed Azakir)
Le gouverneur de Beyrouth supervise la destruction de portaits politiques dans les rues de la capitale libanaise. (Reuters Mohamed Azakir)

Il aura fallu un accord politique pour assainir Beyrouth et les grandes villes libanaises. Les portraits géants des leaders ou des combattants «martyrs» qui envahissaient les bâtiments de la capitale libanaise viennent d’être décrochés pour éviter la montée des violences liées au conflit syrien.

Dans ce pays où le communautarisme est roi, le parti chiite Hezbollah soutient le président syrien Bachar al-Assad et le Courant du Futur sunnite dirigé par Saad Hariri est favorables aux rebelles.
Alors, dans les quartiers mixtes où vivent sunnites et chiites, certains slogans peuvent être jugés provocateurs et déclencher des affrontements.
 
Retrait d'un portrait du dirigeant sunnite Saad Hariri. (Reuters Mohamed Azakir)
Retrait d'un portrait du dirigeant sunnite Saad Hariri. (Reuters Mohamed Azakir)

Sage comme une image
Le gouverneur de Beyrouth, Ziad Chebib, a lancé début février 2014 une campagne visant à retirer les signes politiques ostentatoires après le feu vert des dirigeants chiites et sunnites. 


«Nous avons senti que les habitants de Beyrouth attendaient ce jour avec impatience et ce sont eux qui nous ont aidés à nettoyer les rues de toutes ces affiches. Nous ferons en sorte de surveiller les rues dans la période qui suivra pour nous assurer que les slogans et panneaux ne seront pas mis à nouveau», a précisé Ziad Chebib au quotidien L'Orient le Jour.

Pour l’instant, cette initiative fait l’unanimité. C’est un premier pas dans le rapprochement entre sunnites et chiites au Liban depuis le déclenchement du conflit syrien. Deux communautés rivales qui disent non aujourd’hui à la guerre des images qui pollue l’environnement et les esprits.
 




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