Liban : Beyrouth, cinq ans après l’explosion du port

Publié le 05/08/2025 08:04

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franceinfo - T. Leriche - Édité par l'agence 6médias

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Il y a cinq ans, une gigantesque explosion dévastait le port de Beyrouth (Liban) avec un bilan très lourd de 120 morts et 6 500 blessés. Le président libanais promet que justice sera rendue.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Cela fait cinq ans, jour pour jour, que George a perdu sa fille Jessica, décédée dans l'explosion du port de Beyrouth (Liban). Des années de deuil et à réclamer des réponses. "Nous obtiendrons justice parce que nous la réclamons toujours. Nous n'avons pas oublié. Cinq ans se sont écoulés, mais c'est comme si c'était hier. On ne peut pas dire à une mère d'oublier. On ne peut pas dire à un père d'oublier ni à un frère d'oublier. Nous ne lâcherons rien", a-t-il expliqué.

Le 4 août 2020, une gigantesque explosion survenait dans le port de Beyrouth. Elle a été déclenchée par un incendie dans un entrepôt où étaient stockées des tonnes de nitrates d'ammonium servant d'engrais. Des quartiers entiers de la capitale sont dévastés, 220 personnes perdent la vie, plus de 6000 sont blessées.

L'enquête n'aboutit toujours pas

La France exprime tout de suite sa solidarité. Dès le 6 août, Emmanuel Macron se rend sur les lieux. Il y retourne trois semaines plus tard, supervise une aide financière internationale et rencontre les autorités libanaises pour discuter de la formation d'un nouveau gouvernement et des réformes nécessaires. "Ma position est toujours la même, c'est celle de l'exigence sans ingérence, de m'assurer que c'est bien un gouvernement de mission qui sera formé au plus vite pour mettre en œuvre les réformes que nous connaissons au service des Libanaises et des Libanais", avait expliqué le président de la République.

Seulement, cinq ans plus tard, l'enquête sur les circonstances de l'explosion n'aboutit toujours pas. Le président libanais Joseph Aoun, en fonction depuis le mois de janvier, promet aujourd'hui que justice sera bien rendue. "Nous travaillons par tous les moyens disponibles pour garantir que les enquêtes soient menées avec transparence et intégrité. Le sang de vos proches ne sera pas versé en vain", a-t-il fait savoir dans un communiqué. La déflagration du 4 août 2020 est l'une des explosions non nucléaires les plus dévastatrices de l'histoire. Au Liban, une journée de deuil national a été déclarée.